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Les Républicains

Sarkozy raconté par les autres dirigeants étrangers

Silvio Berlusconi, Anegla Merkel, Barack Obama et Nicolas Sarkozy en 2001 lors du G20

Silvio Berlusconi, Anegla Merkel, Barack Obama et Nicolas Sarkozy en 2001 lors du G20 - Satoru Senba - AFP

Silvio Berlusconi a eu la main lourde mais avant lui l'amour des ragots, de "violence verbale" ou la propension à vouloir tout diriger de l'ancien président de la République avaient déjà été dénoncés.  

"Tu vois Silvio! Maintenant, je suis riche. Comme toi!". La phrase est signée Nicolas Sarkozy à l'adresse de l'ex-président du conseil italien après son mariage avec Carla Bruni. Silvio Berlusconi raconte plusieurs anecdotes sur le comportement de l'ancien président de la République lors de leurs rencontres internationales, soulignant sa "suffisance", son "agressivité" et sa "jalousie". Un "crétin", conclut-il.

Durant son passage à l'Elysée entre 2007 et 2012, la relation avec "les grands de ce monde" de Nicolas Sarkozy ont plusieurs fois été sujets à des anecdotes croustillantes qui en disent un peu sur le personnage qui vise un retour aux plus hautes fonctions. 

En 2011, raconte Le Monde, lorsque les dirigeants européens évoquent en privé Nicolas Sarkozy, ils se lâchent. "Lorsque nous nous téléphonons et que nous en venons à parler de Nicolas Sarkozy, nous nous disons: 'Tu me dis les méchancetés qu'il a dites sur moi, ou c'est moi qui commence?'". Vachard, notamment sur le supposé régime d'Angela Merkel, le président français était considéré alors comme un "spécialiste de l'agression verbale" selon ses collègues.

"La plupart des dirigeants étrangers sont plus calmes en privé. Pas Sarkozy"

Outre-Atlantique, l'ancienne secrétaire d'Etat et désormais candidate à l'investiture républicaine Hillary Clinton, avait décrit dans ses mémoires le côté "commère" de Nicolas Sarkozy. L'ancien chef de l'Etat "racontait des potins, décrivait nonchalamment d'autres dirigeants étrangers comme fous ou infirmes; l'un d'eux était un 'fou accro aux drogues'; un autre avait une armée 'qui ne savait pas se battre'; et encore un autre descendait d'une longue lignée de 'brutes'", rapporte-t-elle notamment.

"La plupart des dirigeants étrangers sont plus calmes en privé qu'en public. Pas Sarkozy. Il était encore plus théâtral - et divertissant - en privé", écrit aussi Hillary Clinton. "C'était toujours une aventure que d'avoir un rendez-vous avec lui. Il sautait et faisait des gestes théâtraux pour appuyer ses arguments, son interprète féminine avait du mal à suivre mais réussissait en général à l'imiter impeccablement, y compris ses intonations", écrit-elle.

Les tacles à Obama et le sans-faute avec Elisabeth II

Avec Barack Obama les relations sont restées courtoises en public mais parfois tendues en privé et marquées par des piques réciproques. Quand Nicolas Sarkozy regrettait le "manque d'expérience" - "Il est élu depuis deux mois et n’a jamais géré un ministère de sa vie" - du président américain, celui-ci le moquait sur son physique lors de la naissance de sa fille. Il fustigeait aussi, comme Angela Merkel, sa propension à vouloir tout décider.

En octobre 2009, le magazine américain Newsweek titre sur ce qu'il appelle le "complexe Obama de Sarkozy". Ultime pied de nez à celui "qui parle (trop?) vite", c'est François Hollande qui a été convié en voyage officiel à Washington.

Pour autant, Nicolas Sarkozy a su aussi éviter certains écueils. Ainsi en 2008, lors de sa visite en Grande-Bretagne à la reine Elisabeth II, les medias britanniques soulignent son "sans-faute protocolaire" en compagnie son épouse Carla Bruni. Un fait d'arme dont ne peut pas se targuer François Hollande qui avait ... maladroitement tenté de serrer la main de la souveraine.

Samuel Auffray