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Les Républicains

Sarkozy: "je suis né hétérosexuel, je n'en ai aucun mérite"

Invité de l'émission de France 2, Des paroles et des actes, Nicolas Sarkozy a repris la rhétorique adoptée dans son livre, La France pour la vie: assurer avoir compris ses erreurs. Au risque de perdre d'anciens soutiens. C'est le cas sur le thème du mariage pour tous. On se souvient que la droite avait exprimé fermement son opposition à la loi Taubira au moment de son adoption en 2013.

Un an plus tard, l'ancien président de la République, alors invité à un meeting de Sens commun, association fondée par des anciens de la manif pour tous, réagissait à ce texte. Il avait alors assuré, face à une foule hurlant "abrogation", que la loi serait réécrite. Aujourd'hui, il fait à nouveau volte-face assurant dans son livre qu'il ne reviendrait pas dessus.

"Je n’ai pas toujours mesuré la douleur qu’il y avait derrière, lance jeudi soir sur France 2 Nicolas Sarkozy. L'amour a besoin d'une reconnaissance sociale."

Accusé de changer d'avis selon son auditoire, l'ancien président de la République a rappelé qu'il n'a "pas la réputation d’une lâcheté constante". "Si on veut bien me donner un peu de crédit, je peux résister face à une foule de 100 personnes", insiste-t-il. "Je craignais que les problèmes de filiation ne soient pas réglés par la loi Taubira", explique le président LR.

Poursuivant, Nicolas Sarkozy confie: "Je suis né hétérosexuel, je n'ai pas de mérite." "J'ai toujours cru qu'on ne choisissait pas son identité sexuelle", a estimé l'ancien chef de l'Etat.

"On ne la choisit pas, on choisit de l'assumer", a-t-il ajouté. Il a également expliqué que l'homosexualité, "c'est une affaire difficile et sensible qui engage la souffrance de beaucoup de personnes".

Regrettant ne pas avoir autorisé l'union civile des couples homosexuels lorsqu'il était au pouvoir, il assure avoir fait une "erreur" quand "la crise nous est tombée dessus (en 2008, NDLR)". Nicolas Sarkozy estime que les Français n'auraient pas compris que cette question soit prise en charge par le gouvernement de l'époque dans une situation économique et sociale difficile.

Mais aujourd'hui, le président LR affiche haut et fort ses ambitions si la droite revenait au pouvoir:

"On ne démariera pas mais on n’autorisera pas la GPA (Gestation Pour Autrui).

J.C.