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Les Républicains

Sarkozy est "opposé aux repas de substitution dans les cantines"

Nicolas Sarkozy à Saint-Maur-des-Fossés, le 9 mars 2015

Nicolas Sarkozy à Saint-Maur-des-Fossés, le 9 mars 2015 - Kenzo Tribouillard - AFP

Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, était l'invité du journal télévisé de TF1, mardi soir. A l'offensive contre les socialistes, il a réaffirmé son attachement à la laïcité et à la lutte contre le jihadisme.

Alors que les élections départementales approchent à grands pas, Nicolas Sarkozy s'est attaché ce mardi sur TF1 a attaquer le bilan du gouvernement socialiste.Le président de l'UMP a tenu à réitérer son attachement à la laïcité, estimant par exemple qu'"on ne peut pas interdire le voile à l'école et le tolérer dans les universités", expliquant que les familles peuvent choisir entre le système d'enseignement privé confessionnel et le système public.

Cantines: Sarkozy soutien le maire UMP de Chalon-sur-Saône

Interrogé sur la décision du maire UMP de Chalon-sur-Saône de supprimer un menu alternatif dans les cantines scolaires, Nicolas Sarkozy a pris sa défense. "Dans les cantines d'écoles publiques, je suis opposé à ce qu'on appelle les repas de substitution où, en fonction de l'origine des enfants, de la religion des parents, on choisit des repas différents", a-t-il également affirmé. 

"La République a une identité. La France est une République, pas seulement une démocratie. Dans une démocratie, chacun fait ce qu'il veut tant que cela ne fait pas de mal aux autres. Dans une République, on est plus exigeant. La République, c'est la laïcité", a affirmé l'ex-chef de l'Etat. "Si vous voulez que vos enfants aient des habitudes alimentaires confessionnelles, vous allez dans l'enseignement privé confessionnel", a-t-il affirmé.

Un soutien en demi-teinte à la loi sur le renseignement

Le président du principal parti d'opposition a assuré que l'UMP voterait la future loi sur le renseignement dont les grandes lignes ont été dévoilées ce mardi. "Pas de polémique" a promis Nicolas Sarkozy avant d'ajouter toutefois que "toutes les leçons des attentats n'ont pas été tirées" et que son camp souhaiterait "aller beaucoup plus loin". Et de citer, entre autre, la mise en place de "centres de dé-radicalisation" pour les jihadistes de retour dans l'Hexagone ou la qualification en "délit" de la consultation de sites jihadistes.

Départementales: le retour du "FNPS"

Surfant sur sa formule qui avait fait polémique, Nicolas Sarkozy a à nouveau mis en garde les électeurs contre le "FNPS", jugeant que les élections départementales seront "une occasion pour les français de dire leur colère depuis trois ans non pas dans la rue mais dans les urnes". Il a répété que "toute voix portée par le front national permettra l'élection d'un socialiste" et que "quand la gauche est au pouvoir, c'est le front national qui en profite". "Le changement, c'est voter pour nous", a-t-il conclu.

Epinglé par Manuel Valls qui avait estimé qu'il n'avait "ni colonne, ni conviction", Nicolas Sarkozy a tenu à répondre au Premier ministre par une pirouette, déclarant: "Il ne doit pas avoir de travail Monsieur Valls: il va de média en média". Le chef de l'Etat en a eu également pour son grade. "Dans quel pays vit Monsieur Hollande?", s'est interrogé Nicolas Sarkozy après la diffusion d'un reportage sur l"économie française. "Vous savez quand le chômage va baisser? Très exactement le jour où Monsieur Hollande s'en ira", a-t-il ajouté.

A. D.