Sarkozy: commenter la politique? "Ce n'est pas que je n'en ai pas envie"

L'ancien président Nicolas Sarkozy a donné jeudi une conférence à Montréal, pour parler d'économie et de l'euro. Le public a dû débourser entre 170 et 600 euros pour l'écouter.

En bonne forme, Nicolas Sarkozy a donné jeudi une conférence à Montréal au Canada. Devant son auditoire, l'ancien président de la République a commencé par dire qu'il lui fallait éviter deux écueils lors de ce séjour au Québec: se mêler de la politique québécoise et canadienne et faire de la politique française. "Ce n'est pas que je n'en ai pas envie", a-t-il ajouté sur ce dernier point, dans un clin d'oeil à son auditoire.

Nicolas Sarkozy a ensuite parlé d'Europe et d'euro. "L'euro survivra et l'Europe n'explosera pas", a-t-il martelé, affirmant sa foi dans l'avenir de l'Union européenne lors d'une conférence payante devant environ 800 personnalités québécoises.

"Si l'euro échoue, l'Europe explose"

L'ancien chef de l'Etat a également ponctué son intervention de plusieurs formules 'choc': "l'Europe c'est la paix", "l'euro est le coeur de l'Europe", "si l'euro échoue, l'Europe explose", a rapporté un participant sous couvert d'anonymat, la rencontre étant fermée aux médias.

Interrogé, à l'issue de l'exposé, sur les conséquences d'une éventuelle sortie d'un pays de la zone euro, Nicolas Sarkozy l'a jugée improbable, car elle ne serait pas dans l'intérêt du ou des pays en question.

Enfin, l'ancien chef de l'Etat a abordé ce qu'il appelle la "maladie" de la gouvernance étatique de l'Europe, à savoir la nécessité d'avoir le consensus de 27 pays pour prendre une décision.

"Faire croire à 27 pays qu'ils ont tous les mêmes droits et les mêmes devoirs est un mensonge", a-t-il asséné, avant d'affirmer que l'Allemagne et la France "ont une responsabilité particulière car elles font 50% du PIB" européen.

Une rencontre avec Ban Ki-moon

Cette conférence payante était organisée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Les prix des billets allaient de 225 dollars canadiens (170 euros) pour les membres de la Chambre, à 795 dollars pour les non-membres souhaitant occuper l'une des 150 meilleures places et rapporter chez eux une photo individuelle avec Sarkozy. Quelque 750 billets ont été vendus.

Nicolas Sarkozy doit maintenant rencontrer vendredi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

"Ce sera un entretien amical entre le président et le secrétaire général de l'ONU", a indiqué une collaboratrice de l'ex-chef de l'Etat. Cette discussion "sera l'occasion d'évoquer les principaux sujets internationaux", a-t-elle ajouté.

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