Sarkozy appelle Hollande à "se ressaisir" dans le dossier grec
"Jamais l'Europe n'a eu autant besoin d'unité, jamais elle n'a eu autant besoin d'un leadership, d'un leadership franco-allemand", a déclaré Nicolas Sarkozy dimanche à Bruxelles à la sortie d'une réunion du Parti populaire européen (PPE), dont sont membres Les Républicains (ex-UMP).
"Il faut que François Hollande se ressaisisse et reconstitue une unité avec la chancelière allemande Angela Merkel", a-t-il appelé. "Ce fut une erreur de laisser à penser, comme l'a fait François Hollande depuis sept mois, à Alexis Tsipras qu'il pouvait avoir un chèque sans conditions de la part de ses partenaires de la zone euro sans faire les réformes dont nous avons besoin", a poursuivi Nicolas Sarkozy.
L'ancien président de la République a jugé "préférable" un "compromis" visant au maintien de la Grèce dans la zone euro. Mais "s'il ne devait pas y avoir de compromis, d'autres solutions devront être mises sur la table", a-t-il ajouté en réponse à une question sur un "Grexit" temporaire envisagé par l'Allemagne.
Il a également de nouveau attaqué le Premier ministre grec Alexis Tsipras se demandant si on pouvait lui faire "confiance": "Le Premier ministre grec a menti à son peuple avant les élections et aujourd'hui est en train d'expliquer aux différents gouvernements européens qu'il est prêt à accepter ce qu'il a lui-même demandé aux Grecs de refuser il y a huit jours. Ça doit être un sujet de réflexion pour tous les Européens qui pourraient être tentés par le vote des extrêmes".
Nicolas Sarkozy avait déjà accusé Alexis Tspiras de "cynisme", de "démagogie", et d'"irresponsabilité" avant le référendum.