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Retailleau: Fillon "veut secouer le cocotier" contre le chômage

Selon des sources LR, Bernard Accoyer, député et ancien président de l'Assemblée nationale, remplacerait Laurent Wauquiez à la tête du parti Les Républicains. Une information démentie, ce lundi sur BFMTV, par Bruno Retailleau.

Il faut démêler le vrai du faux. Des sources LR ont indiqué ce lundi à l'AFP que Bernard Accoyer, député et ancien président de l'Assemblée nationale, remplacerait Laurent Wauquiez à la tête du parti Les Républicains.

"Cette information n'est pas confirmée", a déclaré ce lundi sur BFMTV Bruno Retailleau, soutien de François Fillon, alors que le candidat à la présidentielle a affirmé qu'il n'avait "pas fini" ses consultations concernant la réorganisation du parti et qu'il n'avait pas encore "pris de décision".

Après avoir démenti cette annonce, le sénateur vendéen a pointé du doigt "beaucoup de supputations". "François Fillon a travaillé dès ce matin, a beaucoup consulté et souhaite rassembler", a-t-il poursuivi avant d'évoquer l'ancien Premier ministre qui "ne se fera imposer son rythme par personne. Il a décidé d'un calendrier et il respectera ce calendrier".

Le président du groupe LR au Sénat a par la suite précisé que ce sera "autour du bureau politique (ce mardi, ndlr) qu'il annoncera" les noms de ceux qui composeront son équipe. "J'imagine à ce moment-là ou dans très peu de temps", a-t-il nuancé.

Fillon veut "secouer le cocotier"

Après avoir largement remporté la primaire de la droite et du centre ce dimanche, François Fillon n'a "pas changé". Comparé à une "ligne droite" par son soutien sur BFMTV, il ne serait pas "une bonne nouvelle" pour le Front national".

"Il a obtenu le vote rural, là où le vote FN était au plus haut", a avancé Bruno Retailleau.

"Il est d'une droite qui assume, une droite de conviction et le FN a prospéré sur les reniements de la droite, c'est le meilleur allié de ce système qui ne bouge pas", a lancé le sénateur vendéen alors qu'Henri Guaino est d'un tout autre avis.

Pour le député LR, François Fillon est au contraire une bonne nouvelle pour le parti de Marine Le Pen. Selon lui, le programme libéral-conservateur de l'ex-Premier ministre sert les intérêts du Front national puisque "les classes populaires et les classes moyennes n'iront pas voter pour cette droite-là". Une vision du vainqueur qui n'est pas partagée par Bruno Retailleau, pour qui François Fillon "veut secouer le cocotier afin de vaincre ce chômage de masse qui le cancer de la société française".

Elu pour porter les couleurs de la droite et du centre à l'issue du second tour de la primaire, le gaulliste souhaite "d'abord faire campagne, gagner l'élection et s'adresser à tous les Français".

Julie Breon