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Régionales: Sarkozy veut retirer l'investiture de Morano

Nadine Morano

Nadine Morano - Stéphane de Sakutin - AFP

Les propos tenus par Nadine Morano "ne correspondent ni à la réalité de ce qu’est la France ni aux valeurs défendues par les Républicains", écrit notamment Nicolas Sarkozy dans un communiqué rédigé pour saisir la commission nationale d'investiture du parti.

Après ses déclarations sur la France "pays de race blanche" samedi soir, Nadine Morano pourrait être évincée comme tête de liste en Meurthe-et-Moselle des Républicains en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine lors des régionales. En effet, Nicolas Sarkozy a saisi mercredi la commission nationale des investitures (dont elle est vice-présidente) pour trancher le cas de l'eurodéputée après une demande de la tête de liste Philippe Richert. 

Les propos tenus par Nadine Morano "ne correspondent ni à la réalité de ce qu’est la France ni aux valeurs défendues par les Républicains. Que tous ceux qui cherchent par leur déclaration à s’assurer une publicité qui nuit à la crédibilité des Républicains comprennent que cela ne peut pas rester sans conséquence", écrit notamment Nicolas Sarkozy dans un communiqué. 

Le Monde assure de son côté que le sort de Nadine Morano est scellé avant même les débats de la CNI.

"Que ma famille politique me fasse un procès, je trouve ça déplorable"

L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a maintenu mercredi sur BFMTV ses propos contestés sur la France, "pays judéo-chrétien (...) de race blanche, qui accueille des personnes étrangères", excluant de retirer sa candidature comme tête de liste en Meurthe-et-Moselle aux élections régionales.

"Que ma famille politique me fasse un procès, je trouve ça déplorable", a réagi Nadine Morano, qui a affirmé ne pas regretter ses propos. "Je ne distingue pas les races, je fais un constat", a-t-elle argumenté.

"Je n'ai dit aucun propos discriminatoire, je n'ai dit aucun propos qui peut être attaqué, la preuve c'est que je n'ai aucune plainte me visant. Je pense que mes propos ont été instrumentalisés, et je regrette qu'on instrumentalise mes propos pour blesser des personnes", a-t-elle fait valoir, qualifiant de "minables" les critiques formulées par Alain Juppé.