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Récession: Copé pointe la "responsabilité personnelle" de Hollande

Le président de l'UMP, Jean-François Copé, le 6 mai.

Le président de l'UMP, Jean-François Copé, le 6 mai. - -

Tandis que l'UMP pointait du doigt la "responsabilité personnelle" du président, le PCF fustigeait la "politique de rigueur" du gouvernement dans la récession qui frappe la France. Réactions.

"Responsabilité personnelle de François Hollande", faute à la "politique de rigueur", inefficacité de la "boîte à outils" du gouvernement: au sein de la classe politique, l'entrée de la France en récession a trouvé des explications variées mercredi.

Pour le président de l'UMP Jean-François Copé, François Hollande a une "part de responsabilité personnelle" dans le recul de 0,2% de son PIB au premier trimestre, après une contraction d'ampleur similaire au dernier trimestre 2012.

"Evidemment, la crise frappe toute la zone euro", a-t-il admis mercredi au siège de l'UMP. "Il y a des causes structurelles au déficit de compétitivité de la France." Cependant, "les mesures qui ont été prises depuis un an par François Hollande me conduisent à considérer que le président de la République porte sa part de responsabilité personnelle dans l'aggravation de la situation économique de notre pays".

L'échec de la "boîte à outils"

Le porte-parole de l'UDI Philippe Vigier a renchéri en indiquant que la majorité n'avait "plus le droit d'invoquer l'héritage de la majorité précédente pour justifier ses échecs." Pour lui, ces mauvais chiffres sont le signe que le gouvernement "doit prendre acte que sa 'boîte à outils' n'est pas à la hauteur de la crise".

Au PCF, on estime que c'est la "politique de rigueur" qui "conduit le pays à la catastrophe. "Plus que jamais, il est urgent de changer de cap et de politique", a exhorté le porte-parole communiste, Olivier Dartignolles.

"Pas une surprise"

Plus tôt dans la journée, le ministre du Budget Pierre Moscovici tentait pour sa part de rester positif. A la sortie du Conseil des ministres, il soulignait que ces chiffres n'étaient "pas une surprise", et étaient "largement" imputables "à l'environnement de la zone euro".

Il a assuré que la France maintenait "à la fois" sa prévision de croissance de 0,1% en 2013 et son objectif d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année.

François Hollande a de son côté affirmé que "la situation économique est grave, rien ne sert de la minimiser". Ajoutant que la récession restait nénmoins "moins profonde qu'en 2008 et 2009".

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S. T. et M. T. avec AFP