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Les Républicains

Rachida Dati

Invitée sur BFMTV ce vendredi, Rachida Dati s'est montrée plutôt favorable à l'idée d'une interdiction des manifestations si les violences persistaient lors des mobilisations contre la loi Travail.

"On ne peut pas avoir et la fan zone et les manifestations", a estimé la maire du 7e arrondissement ce vendredi sur notre chaîne, rappelant les nombreuses dégradations subies dans son quartier en marge du cortège parisien contre la loi Travail en début de semaine.

Après le saccage de l'hôpital NeckerFrançois Hollande avait brandi la menace d'interdire les manifestations si les violences venaient à se répéter. Une proposition qui a reçu les faveurs de Rachida Dati.

"Il y a deux jours les casseurs ont détruit le 7e arrondissement. Il vaudrait peut-être mieux interdire les manifestations. Avant la manifestation qui a eu lieu, on nous a prévenus en tant qu'élus en disant 'prévenez la population qu'elle reste chez elle et que les commerçants ferment', donc on savait que ça allait casser violemment et on a laissé faire!", a-t-elle tempêté.

C'est justement ce laisser-faire de la part du gouvernement à l'égard des casseurs que l’ancienne ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy a dénoncé. "Où est le garde des Sceaux ?", s’est-elle interrogée, ne manquant pas l’occasion de critiquer son successeur, Jean-Jacques Urvoas. Selon elle, ce dernier devrait s'atteler à créer une politique pénale qui soit applicable à "tous ceux qui sont en train de mettre la France à genoux".

Un geste compréhensible pour une profession à bout

Rachida Dati a dit comprendre "le sens du geste" du policier qui a refusé de serrer la main de Manuel Valls un peu plus tôt dans la journée lors de la cérémonie d'hommages au couple de fonctionnaires de police assassiné par un terroriste. Un acte que la députée européenne met sur le compte d'un "ras le bol" des forces de l'ordre.

"Les policiers sont exaspérés, épuisées. Ils n'en peuvent plus, entre les manifestations, Nuit debout, les fan zones, le hooliganisme… ils ont tout sur le dos", a-t-elle regretté.

Marie-Caroline Meijer