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Les Républicains

Rachida Dati: "François Hollande redoute Nicolas Sarkozy"

Rachida Dati en novembre dernier, à Paris.

Rachida Dati en novembre dernier, à Paris. - -

L'ancienne garde des Sceaux espère le retour rapide de son mentor dans l'arène politique, qu'elle juge comme le seul adversaire capable de battre la gauche en 2017.

Si Nicolas Sarkozy "veut revenir, il doit le faire au plus vite". C'est ce qu'estime Rachida Dati, l'ancienne garde des Sceaux, dans une interview accordée à La Provence. Nicolas Sarkozy "apparaît encore pour tous, gauche et droite confondues, comme le leader de la droite! Maintenant, s'il veut revenir (...), il doit être clair sur sa vision et son ambition pour la France."

Une conclusion qui s'impose, selon elle, puisqu'en deux ans d'absence de l'ancien chef de l'Etat, aucun autre "leader naturel" ne s'est imposé. "Qui a empêché quelqu'un d'émerger, d'incarner la droite et d'en être le leader? Personne, et certainement pas Sarkozy", poursuit l'ancienne ministre en déplorant que "depuis deux ans, beaucoup à l'UMP l'ont attaqué, dénigré, trahi". "Du droit d'inventaire aux attaques sur sa personne, de dénonciation en rumeurs, des insultes aux mises en cause... On ne lui a rien épargné."

"François Hollande ne redoute que Sarkozy"

Selon Rachida Dati, "la gauche n'avait rien à faire, ni à dire sur Sarkozy, la droite l'a très bien fait depuis deux ans". "Et malgré cela, enchaîne-t-elle, les militants, les sympathisants, nos électeurs veulent à nouveau lui faire confiance. Personne à droite n'a réussi à tisser le même lien avec les Français. Même si cela ne veut pas dire que ce sera un chèque en blanc". "D'ailleurs, assure-t-elle, François Hollande ne craint ni Fillon, ni Juppé. Il redoute Sarkozy".

Rachida Dati ironise enfin à propos de François Fillon qui a dit avoir été entravé dans sa volonté de réformes lorsqu'il était Premier ministre. "Il aurait donc renié ses convictions pendant cinq ans à Matignon? S'il se sentait heurté dans ses convictions, rien ne l'empêchait de partir. Jacques Chirac, par exemple, n'avait pas hésité à démissionner parce qu'il était en désaccord avec la politique que Giscard voulait lui imposer", lance, goguenarde, l'ancienne garde des Sceaux. La hache de guerre n'est toujours pas enterrée.

A. G. avec AFP