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Rachida Dati défend les élus qui ne sont "pas des salopards"

Invitée de Ruth Elkrief ce lundi sur BFMTV, Rachida Dati, maire LR du 7ème arrondissement de Paris, a soutenu les propos de Laurent Wauquiez, qui a lancé un appel à refuser les centres de migrants dans sa région. Elle a notamment appuyé la différence existant entre François Hollande et Nicolas Sarkozy.

De la défense des élus...

Rachida Dati a vivement soutenu les propos de Laurent Wauquiez, qui a lancé un appel à refuser les centres de migrants dans sa région alors que l'un d'entre eux a été incendié dans la nuit de dimanche à lundi à Paris. En accord avec le député de Haute-Loire, la maire du 7ème arrondissement a jugé qu'il n'était pas possible "d'imposer indéfiniment ce type d'actions ou même la création de centres sans même que les habitants y soient associés".

"Nous ne sommes pas des brutes épaisses, des salopards, on est humains", a-t-elle affirmé pour justifier sa position.

"Laurent Wauquiez a raison d'alerter les élus et les habitants pour dire qu'il faut demander à ce qu'il y a une vraie politique de maîtrise des flux migratoires", a déclaré la députée européenne avant de remettre en cause les procédures d'expulsion mises en place par l'Etat. Pour la maire LR, "on n'expulse plus personne, les procédures d'expulsions ne sont pas opérantes. On ne peut pas demander aux Français d'accueillir tout le monde, n'importe comment et n'importe qui".

A celle de Nicolas Sarkozy

Rachida Dati en a notamment profité pour critiquer l'action de François Hollande. En visite à Florange, le chef de l'Etat s'est félicité de n'avoir supprimé aucun emploi dans l'usine d'Arcelor-Mittal. Une déclaration à replacer dans son contexte selon la députée. "Il y a eu une paupérisation de ce bassin d'emploi, qui contribue à la baisse de production industrielle en France. On ne peut quand même pas se féliciter de paupériser la France et de réduire l'activité industrielle de la France", a-t-elle avancé.

Revenant sur le livre de confidences du chef de l'Etat, Un Président ne devrait pas dire ça, Rachida Dati a affirmé qu'il était impossible de "comparer la vie de Nicolas Sarkozy et celle de François Hollande".

"Nicolas Sarkozy n'est quand même pas responsable de la répudiation de Valérie Trierweiler", a-t-elle jugé.

Selon elle, "il y a une question de dignité, il n'y a pas de répudiation publique par communiqué de presse". "Même ses meilleurs soutiens n'ont pas de mots assez durs vis-à-vis de ses confidences et de son livre", a-t-elle constaté, faisant notamment référence à Claude Bartolone. François Hollande "n'a pas besoin d'ennemis avec les amis qu'il a en ce moment", a conclu Rachida Dati.

Julie Breon avec Ruth Elkrief