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Les Républicains

Primaire: pour financer sa campagne, Juppé investit dans la pub sur Facebook

Alain Juppé le 20 novembre 2013 au congrès des maires de France, à Paris.

Alain Juppé le 20 novembre 2013 au congrès des maires de France, à Paris. - Jacques Demarthon - AFP

Chaque candidat à la primaire Les Républicains tente de lever le plus de fonds possible en vue de l'élection interne de 2016. A chacun sa spécificité: Alain Juppé mise sur les réseaux sociaux, quand Bruno Le Maire veut s'appuyer sur les Français expatriés.

Lorsque l'on se présente à la primaire d'un parti, la question de l'argent est délicate: en l'occurrence, chez les Républicains, le parti n'accorde aucune avance aux candidats. Charge à eux de financer leur campagne. Pour cela, les dons sont très importants: chaque candidat doit donner de sa personne, dîner régulièrement avec les donateurs et s'investir pour tenter d'en convaincre de nouveaux.

Les gros donateurs comptent beaucoup, mais pas question de négliger les plus petits. Selon Le Parisien, ces derniers donnent davantage à Alain Juppé lors de chaque passage télévisé du candidat. Mais ils donnent aussi dans d'autres circonstances: "on avait enregistré un pic lorsqu'il s'était fait huer au congrès des Républicains en mai", se souvient une militante chargée de la levée de fonds.

Le crowdfunding pour Fillon

Pour mobiliser les contributeurs les plus modestes, les réseaux sociaux aussi jouent un rôle: sur Facebook, l'équipe du candidat cible les militants Les Républicains et investit également dans la publicité. Ainsi, on apprend qu'une publicité qui a coûté 700 euros en a rapporté 4.200 à la campagne du maire de Bordeaux, qui pourrait donc choisir d'investir davantage. Jusqu'ici, Alain Juppé a déjà réuni 2,8 millions d'euros, contre 1,7 million pour François Fillon et un million pour Bruno Le Maire.

Le député de l'Eure vise la somme de 3 millions. Comme ses rivaux, il a multiplié les déplacements ces derniers mois pour lever des fonds – et pas seulement en France: Bruno Le Maire vise aussi les Français de l'étranger et les expatriés argentés pour s'assurer une marge importante. François Fillon tente lui de s'inspirer des recettes qui ont déjà fonctionné ailleurs, comme le crowdfunding sur Internet qui avait contribué au succès de Barack Obama.

Enfin, Nicolas Sarkozy s'appuie sur l'association de soutien à l'action de Nicolas Sarkozy, à laquelle tous les dons sont transférés. Mais s'il a déjà commencé à récolter des dons, le président des Républicains n'est pas encore officiellement entré en campagne.

A. K.