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Les Républicains

Primaire des Républicains: la menace voilée de Juppé

Alain Juppé à Paris, le 1er décembre 2015

Alain Juppé à Paris, le 1er décembre 2015 - Patrick Kovarik - AFP

Le maire de Bordeaux est revenu ce mardi sur la situation de son parti, Les Républicains, au lendemain des élections régionales. Favorable au principe de la primaire prévue à l'automne prochain, il n'exclut pas à 100% de se maintenir si elle n'est pas "impartiale" et "transparente".

Quel sera l'avenir des Républicains? Au lendemain des élections régionales, et à quelques mois de la primaire qui doit désigner le candidat à la présidentielle, l'heure est au grand ménage. 

Pour Alain Juppé, invité sur RTL ce mardi, "les primaires sont plus nécessaires que jamais". Inutile d'en avancer l'échéance selon lui car "il est impossible de remplir les conditions dans lesquelles cette primaire doit avoir lieu d'ici le mois de juin", contrairement à ce que réclament certains caciques du parti.

"S'il s'agit de faire des primaires à la va-vite (...), elles seront peut-être contestées, or ce qui est très important c'est qu'elles soient incontestables", a encore expliqué le maire de Bordeaux qui n'a pas exclu totalement un maintien en cas d'échec à cette primaire.

"Tout dépend de la façon dont se passe la primaire", selon lui.

"Si elle est incontestable, transparente et impartiale, naturellement je jouerai le jeu et je soutiendrai celui qui est sorti victorieux", a répondu Alain Juppé qui "n'imagine pas que ça se passera autrement".

"Si je suis candidat et si je gagne les primaires, je dirais très clairement avant l'élection présidentielle ce que je souhaite faire", a déclaré l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac. Sera-t-il candidat à la présidence de la République? "Ce n'est pas une nouvelle, mais ce n'est pas d'actualité aujourd'hui", a confirmé Alain Juppé. Quant à savoir s'il faut renouveler la classe politique, l'élu septuagénaire élude: "le problème n'est pas de savoir s'il faut des têtes nouvelles c'est de savoir ce qu'il y a dans les têtes" 

Juppé soutient NKM

Alain Juppé a aussi fait part ce mardi de son soutien à Nathalie Kosciusko-Morizet. La numéro 2 des Républicains a en effet été évincée lundi de la direction du parti, Nicolas Sarkozy lui reprochant de ne pas avoir souscrit à la ligne du ni-ni dans l'entre-deux tours.

"Je pense que c'est dommage de se priver des talents de Nathalie Kosciusko-Morizet", a déclaré l'ancien Premier ministre sur RTL, tout en précisant qu'il ne partageait pas la position de Nathalise Kosciusko-Morizet.

"Dans un parti, il faut une certaine liberté d'expression", a-t-il expliqué, ajoutant que "l'exclusion n'est jamais une bonne réponse". Revenant sur les conséquences du premier tour des régionales, où le FN a réalisé de très bons scores, Alain Juppé a estimé que "les Français en ont marre des querelles partisanes et des partis traditionnels, des partis de gouvernement en qui ils n'ont plus confiance".

Aurélie Delmas