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Primaire de la droite et du centre: comment est organisé le premier débat

Les sept candidats à la primaire de la droite et du centre pour la présidentielle de 2017.

Les sept candidats à la primaire de la droite et du centre pour la présidentielle de 2017. - Joël SAGET Kenzo TRIBOUILLARD Martin BUREAU Lionel BONAVENTURE / AFP

Le premier débat en vue de la primaire de la droite et du centre aura lieu ce jeudi 13 octobre. Les sept candidats s'opposeront pendant 2 heures 20 d'échanges dont les modalités sont déjà fixées. Un règlement strict auquel sont venues s'ajouter quelques exigences particulières.

Rien n'a été laissé au hasard. Le premier débat opposant les candidats à la primaire de la droite et du centre aura lieu ce jeudi 13 octobre et sera retransmis en direct sur TF1 et RTL, et co-organisé avec Le Figaro. Pour cette grand messe politique et médiatique, la première d'une série de trois d'ici au premier tour de la primaire, le 20 novembre, tout a été prévu au millimètre près. Voilà à quoi ressemblera cette soirée. 

Qui participe?

Le débat verra s'affronter les sept candidats à la primaire, tous ceux qui sont parvenus à réunir le nombre de parrainages suffisants. Pour Les Républicains, Bruno Le Maire, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-François Copé seront présents. Ainsi que Jean-Frédéric Poisson, qualifié d'office en tant que président du Parti chrétien-démocrate. 

Comment se déroule le débat?

Le débat sera animé par Gilles Bouleau, le présentateur du JT de 20 heures sur TF1. Il commencera à 21 heures et n'excédera pas 2 heures 20, la chaîne prévoyant de diffuser comme prévu sa série New York Section criminelle à 23 heures. Les grands thèmes abordés tourneront autour de la sécurité et du chômage.

Chaque orateur pourra s'exprimer pendant un total de 15 minutes, mais par tranches d'une minute maximum. Au bout de 50 secondes, un voyant lumineux indiquera à chacun que son temps de parole est sur le point d'être écoulé. Si un candidat est interpellé par un autre, il aura 30 secondes pour répondre, qui seront décomptées de son temps de parole total. 

Comment la neutralité sera-t-elle respectée?

Comme le précise Le Parisien, qui a assisté à une réunion préparatoire dans les locaux de TF1 le 19 septembre, c'est le tirage au sort qui a primé lors des préparatifs. L'emplacement des sept candidats sur scène et leur ordre de passage au micro ont donc été choisis au hasard.

Les sept pupitres seront positionnés en arc de cercle selon l'ordre suivant, de gauche à droite: Bruno Le Maire, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé, Jean-Frédéric Poisson et François Fillon. A ce jeu de hasard, c'est donc l'ancien président de la République qui s'en sort le mieux, puisqu'il occupera la place centrale, très convoitée. Concernant l'ordre de passage, pour le présentation initiale des candidats, c'est Jean-François Copé qui ouvrira le bal, et François Fillon qui le clôturera.

Comment le public a été choisi?

Comme le précise RTL, le débat aura lieu en public, et l'audience sera composée à la fois de proches des candidats, et d'un public anonyme, comme pour tout débat politique. Chacun a eu la possibilité d'inviter 12 personnes, soit 84 personnes au total. Ces invités seront placés à partir du deuxième rang, et le public de l'émission occupera quant à lui le premier. 

Les candidats ont-ils imposé certaines exigences?

Pour préparer ce débat, TF1 a dû composer avec les candidats, qui avaient pour certains des exigences parfois particulières. TF1 avait par exemple prévu de placer des caméras dans les voitures de chacun, afin de les filmer avant leur arrivée, mais la proposition a été rejetée, sous prétexte de préserver leur concentration.

Comme le précise aussi Le Parisien, les pupitres seront opaques et ne pourront être filmés. Un détail qui arrangerait à la fois Alain Juppé, qui souhaite dissimuler ses notes, et Nicolas Sarkozy qui, d'après une source citée par le quotidien, pourrait ainsi cacher un marchepied. 

Enfin, pour ne pas désavantager un candidat en particulier, les pupitres ne feront apparaître que le nom et le temps de parole. Pas de mention de l'âge, qui mettrait l'accent sur celui d'Alain Juppé, doyen de la course à la primaire à 71 ans. Pas de mention non plus des mandats et fonctions de chacun, qui seront détaillés à l'oral par les journalistes. Ce qui représente sans doute un avantage pour Nicolas Sarkozy, actuellement sans mandat, ou pour Jean-Frédéric Poisson, le seul à n'avoir jamais été ministre.

Quand auront lieu les autres débats?

Les deux prochains débats d'ici au premier tour de la primaire auront lieu le 3 novembre sur BFMTV et iTélé, puis le 17 novembre sur France Télévisions et Europe 1. Un quatrième débat aura lieu dans l'entre-deux tours entre les deux vainqueurs du 17 novembre. Une émission spéciale sera enfin diffusée le 24 novembre à l'issue du second tour. 

Charlie Vandekerkhove