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Les Républicains

Primaire à droite: pour Geoffroy Didier, "il est urgent d'ouvrir le jeu"

Geoffroy Didier n'est pas satisfait des règles de la primaire à droite

Geoffroy Didier n'est pas satisfait des règles de la primaire à droite - Eric Feferberg - AFP

Il est l'un des onze candidats déclarés à la primaire de la droite et compte bien y prendre toute sa place. Mais pour Geoffroy Didier, le jeu n'est pas assez ouvert pour les "petits" candidats comme lui.

Pour pouvoir concourir à la primaire de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2017, un candidat doit recueillir le soutien de 2.500 adhérents LR et de 250 élus dont 20 parlementaires. Trop compliqué, estime Geoffroy Didier. 

Le candidat de 40 ans, qui entend incarner la nouvelle génération, dénonce un processus "verrouillé" et demande un assouplissement des règles de parrainage, dans un entretien au Parisien ce mardi.

"En l'état il est plus simple de se présenter directement à la présidentielle que d'être candidat à la primaire !", s'exclame Geoffroy Didier.

"Le jeu a été verrouillé. Ces barrages fixés à l'entrée sont faits pour être quasi infranchissables par de nouvelles têtes. On risque de se retrouver avec toujours les mêmes, et les effets secondaires seront alors mortels... Si on veut que la primaire soit crédible et qu'elle ne tourne pas au règlement de comptes entre amis de trente ans, il est urgent d'ouvrir le jeu !" poursuit-il.

"On arrête de compter"

"Prenez la Droite forte que j'ai cofondéee: elle est devenue démocratiquement le premier courant des Républicains avec 28% des voix (en 2012, NDLR). Or elle n'avait été soutenue que par dix parlementaires". "Une partie de la droite n'aurait-elle pas le droit d'être représentée en novembre?". En 2011, "la gauche a permis à des Valls et Montebourg d'émerger, et la droite l'empêcherait à tout prix?", s'interroge Geoffroy Didier.

Alors que le guide électoral de la primaire a été publié ce vendredi, le vice-président de la région Ile-de-France fait "une proposition acceptable par tous: une fois la barrière des 20 parlementaires franchie, on arrête de compter et on n'accepte plus les parrainages superflus". Car "en laissant les candidats sortants impressionner la galerie en affichant le plus grand nombre possible de parrains, on détourne la règle, dévoie la primaire et étouffe le pluralisme", estime Geoffroy Didier dans une claire allusion à François Fillon, qui a rendu publique une liste de 72 parlementaires le soutenant.

la rédaction avec AFP