Primaire à droite: Le Maire prédit "une surprise comme il n'y en a pas eu depuis 30 ans"

Le député de l'Eure a commenté, chez Ruth Elkrief mardi soir sur BFMTV, les derniers sondages sur la primaire de la droite à laquelle il participe.

La primaire à droite est lancée, les candidats officiels ou non déclaré comme Nicolas Sarkozy multiplient les interventions ces derniers jours. Invité de Ruth Elkrief sur BFMTV mardi soir, Bruno Le Maire affiche sa confiance. Un sondage sondage Odoxa - Dentsu Consulting pour BFMTV et Le Parisien-Aujourd’hui en France publié dimanche le place pourtant en troisième position derrière Alain Juppé et Nicolas Sarkozy.

Mais le député de l'Eure est persuadé que sa position bougera. Le candidat Les Républicains à la primaire à droite est convaincu que les citoyens français réserveront à l'heure de ce rendez-vous "une surprise comme il n'y en a pas eu dans la vie politique depuis 30 ans". Ruth Elkrief lui demande alors s'il fait référence à lui, en lui rappelant la petite phrase qui lui avait valu quelques moqueries. En déclarant "Mon intelligence est un obstacle", Bruno Le Maire avait obtenu le Grand Prix 2016 du Press Club, humour et politique.

"Ce n'est pas moi du tout la surprise"

L'élu LR enchaîne: "Ce n'est pas moi du tout la surprise, prenez cela avec toute la modestie nécessaire", sans donner plus de précisions sur la teneur de son affirmation. "Ce qui est écrit aujourd'hui, ce n'est pas ce qu'on aura en novembre", assure-t-il.

L'ancien ministre évoque par ailleurs quelques divergences avec ses adversaires. Ainsi, Bruno Le Maire croit aux vertus du référendum. Après l'onde de choc suscitée par le vote des Britanniques en faveur de la sortie de l'Union européenne, la question de la tenue d'une consultation sur le même sujet en France se pose. Le candidat à la primaire Les Républicains avait déjà pris position sur le sujet.

Le référendum un geste profondément gaulliste

"C'est mon idée depuis le 9 mai, un traité doit être renégocié et à la fin de la négociation, on le soumet à référendum pour que ce soit le peuple français qui décide", rappelle-t-il. Le député de l'Eure précise au passage que sa proposition n'a rien à voir avec Marine Le Pen "qui propose une sortie de l'Union européenne".

Son rival, Alain Juppé a indiqué ce lundi sur BFMTV qu'il ne souhaitait pas de consultations avant six mois. "Aujourd'hui faire un référendum c'est offrir sur un plateau un succès à des partis qui feront la même campagne qu'en Grande-Bretagne, mensongère et extrémiste", a-t-il prédit. "Je trouve étonnant cette peur du peuple de la part de Gaullistes. Le référendum est profondément un geste gaulliste", lui répond Bruno Le Maire en ajoutant "Je suis surpris de voir chez mes amis gaullistes des hésitations sur le référendum". Reste désormais à connaître, quelles positions seront les plus convaincantes aux yeux des électeurs LR?

Elise Maillard