Présidence de l'UMP : Morano va-t-elle soutenir Fillon ?

L'ancienne ministre aurait négocié une circonscription de choix pour les futures législatives en cas de victoire de François Fillon, affirme L'Express.fr.

C'est ce qui s'appelle mettre de l'eau dans son vin. Très critique il y a encore quelques semaines envers François Fillon, Nadine Morano aurait finalement choisi de le soutenir dans son duel face à Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP.

L'information, révélée par L'Express.fr mais non confirmée par l'ancienne ministre, a de quoi surprendre, tant le divorce avec l'ex-Premier ministre semblait jusqu'ici consommé.

Une circonscription en échange

Au point de vue du "comportement politique, je préfère cent fois Jean-François Copé [...] à François Fillon", déclarait en juin Nadine Morano, alors qu'on l'interrogeait sur les scénarios possibles pour la présidence du parti d'opposition.

En cause, la prise de position de l'ex-Premier ministre à son encontre, pour le comportement qu'elle avait révélé lors d'un canular radiophonique dont elle était victime avant le second tour des législatives. En ballottage défavorable en Meurthe-et-Moselle, Nadine Morano avait alors dialogué en toute sympathie avec un faux Louis Aliot (Front national) imité par l'humoriste Gérald Dahan.

À quelques jours de la date limite de dépôt des candidatures pour la présidence de l'UMP, fixée au 18 septembre, la sarkozyste pourrait avoir changé son fusil d'épaule. Forte de ses liens avec la dernière prise de guerre de François Fillon, Christian Estrosi, l'ancienne-député aurait négocié en cas de victoire de François Fillon une circonscription dans les Alpes-Maritimes à l'occasion de futures législatives.

"Une intox totale"

Sur son compte Twitter, Nadine Morano a laissé plané le mystère lundi, en infirmant sans vraiment le faire l'information de l'Express.fr. "La seule source fiable c'est moi... L'info de l'express sur mon soutien à un candidat à la Présidence de l'UMP est une intox totale", a-t-elle écrit, après avoir démenti l'information au Figaro.fr. "Je n'ai eu aucun contact avec Fillon ou avec son équipe", a-t-elle assuré, alors que les pro-Copé dénonçaient un ralliement motivé par le "cynisme et l'opportunisme".

L’élection doit avoir lieu lors du congrès du parti, qui se tiendra les 18 et 25 novembre. Les adhérents UMP seront alors appelés à élire pour un mandat de trois ans non seulement un président, mais également un vice-président délégué et un secrétaire général. Sont candidats déclarés outre François Fillon et Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, et Henri Guaino.