BFMTV
Les Républicains

Pour Nadine Morano, "Paris devient sale" à cause des migrants et des SDF

Nadine Morano au congrès des Républicains le 8 avril 2015.

Nadine Morano au congrès des Républicains le 8 avril 2015. - Kenzo Tribouillard - AFP

Sur sa page Facebook, conseillère régionale en Lorraine (Les Républicains) a réagi à la demande de Bruno Julliard, premier adjoint de la maire de Paris, de "réquisitionner des bâtiments vides" pour loger des migrants.

Face à l'afflux de migrants en France, faut-il réquisitionner les bâtiments vides de Paris? C'est ce que réclame Bruno Julliard, premier adjoint à la maire PS de Paris, Anne Hidalgo. Une proposition qui a fait bondir Nadine Morano. Sur son compte Facebook, l'ancienne ministre désormais conseillère régionale des Républicains en Lorraine, répond par un texte titré: "Paris envahie: la prévision hallucinante de Bruno Julliard".

Elle développe son argumentaire: "plutôt que de tarir l'immigration, les socialistes envoient un signal qui va créer un appel d'air considérable à l'immigration illégale avec l'espoir d'un potentiel logement (…) Paris devient sale, Paris avec ses rues touristiques envahies de SDF, de matelas sur les trottoirs. Une honte pour la France". Et de conclure: "ce ne sont pas des logements qu'il faut réquisitionner mais des avions d'Air France pour expulser tous les déboutés du droit d'asile".

-
- © Capture Facebook

Julliard dénonce "une dérive xénophobe"

Invité de BFMTV mardi soir, Bruno Julliard juge "très regrettable qu'à l'approche d'élections régionales il y ait une telle instrumentalisation de ce débat, qui est un débat difficile". Il dénonce par ailleurs "une dérive xénophobe, raciste, lorsqu'on assimile la saleté dans les rues de Paris à la présence de migrants".

"Dès que l'on aborde le sujet de l'immigration avec un langage de vérité et de réalité on se fait insulter de raciste par les gauchistes de tout poil", lui répond Nadine Morano, toujours sur Facebook. "Paris est sale. C'est un fait (...) Monsieur Julliard veut donc réquisitionner des bâtiments vides pour y loger les migrants. Les parisiens qui attendent un logement HLM seront ravis de sa priorité pour d'autres, et seront sans doute contents de savoir qu'ils vont financer encore des centres d'hébergement en plein Paris." Le débat ne fait que commencer.

A. K.