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Pour Éric Ciotti, la loi anti-casseurs va faire "pschitt"

Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, sur le plateau de BFMTV et RMC.

Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, sur le plateau de BFMTV et RMC. - Capture BFMTV

Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, était l'invité de BFMTV et RMC ce jeudi matin.

Invité de Bourdin Direct ce jeudi matin sur BFMTV et RMC, Éric Ciotti, député Les Républicains des Alpes-Maritimes, juge que la loi "anti-casseurs" défendue par le gouvernement est "à l'image du macronisme": "un grand effet d'annonce, (...) on bande les muscles, et à la sortie ça fait 'pschitt'". 

L'élu LR a notamment reproché aux députés La République en marche d'avoir "totalement déconstruit", "décapité" la proposition de loi sénatoriale LR rédigée au printemps 2018 par Bruno Retailleau. Éric Ciotti cite à titre d'exemples les articles "qui permettaient de fouiller les personnes, de contrôler un périmètre, ceux qui permettaient de sanctionner plus fortement la dissimulation du visage". Des dispositions purement et simplement supprimées par la majorité d'après l'intéressé.

Ciotti votera le texte

"Qu'est-ce qu'on constate depuis plusieurs années? (...) Les manifestations sont de plus en plus violentes, (...) parce que s'insèrent dans ces mouvements des casseurs", a observé le patron de la Commission nationale d'investiture de LR. 

Le député des Alpes-Maritimes a néanmoins annoncé qu'il voterait "vraisemblablement" le texte préparé par le gouvernement et retravaillé en commission des Lois de l'Assemblée nationale.

"Il faut qu'on lance un message"

"Moi je porte des amendements, notamment un que réclamaient les policiers, (...) installer des peines planchers à l'encontre de ceux qui commettent des violences physiques contre les policiers, contre les gendarmes, contre les pompiers", a égrené Éric Ciotti. Et l'élu de brandir le chiffre de deux ans de prison, voire quatre si la violence physique en question a obligé le représentant des forces de l'ordre à poser une ITT "plus de huit jours".

"Il faut qu'on lance un message que toucher un policier n'est pas possible dans une société démocratique comme la nôtre", d'après Éric Ciotti.

Interrogé sur les violences policières qui ont émaillé quelques-unes des mobilisations de gilets jaunes ces derniers mois, le député des Alpes-Maritimes a refusé de les mettre sur le même plan que celles commises par certains manifestants. Et Éric Ciotti d'illustrer son propos avec cette donnée selon laquelle 10 policiers se seraient "suicidés" depuis le 1er janvier. "Il faut d'ailleurs que le ministre de l'Intérieur se saisisse immédiatement de cette situation", a-t-il ajouté.

Jules Pecnard