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Nombre de SDF en Ile-de-France: Pécresse conteste les chiffres du gouvernement

Valérie Pécresse le 11 février sur BFMTV.

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La présidente d'Ile-de-France conteste la déclaration de Julien Denormandie, qui estime qu'une cinquantaine d'hommes dorment dans la rue dans la région.

Combien l'Ile-de-France compte-t-elle de sans-abris? Selon le ministre du Logement Julien Denormandie, "une cinquantaine" d'hommes isolés dorment dans la rue dans la région. Faux, répond Valérie Pécresse. Invitée ce dimanche de BFM Politique, la présidente d'Ile-de-France interpelle le ministre: "Une cinquantaine? Je vais l'emmener avec moi en maraude!"

Pour notre invitée, le chiffre ne correspond pas à la réalité. "La question est de savoir ce qu'on appelle être à la rue. Mais dormir dans des conditions indignes, cela concerne des milliers de personnes, voire des dizaines de milliers", affirme Valérie Pécresse, qui rappelle qu'il existe "120 bidonvilles" dans la région.

"Après le plan grand froid, la vie reprend ses droits"

De son côté, Louis Gallois, président de la Fédération des acteurs de la solidarité et ancien dirigeant de la SNCF, déplore dans le Journal du dimanche "une volonté politique de minorer le nombre de SDF". Les propos du secrétaire d'Etat en charge du Logement, Julien Denormandie, selon qui seulement une cinquantaine d'hommes isolés dorment dans la rue en Ile-de-France, sont pour lui "insupportables".

"Aucun Parisien ne peut donner foi à de telles déclarations", affirme-t-il.

Dimanche midi sur RTL, Julien Denormandie a relativisé sa déclaration précédente. "Peut-être que je n’ai pas été assez clair, le chiffre des 50 était le nombre de personnes ayant appelé le 115 et non prises en charge cette nuit-là", explique-t-il. 

Valérie Pécresse rappelle avoir réuni la semaine dernière la plupart des responsables associatifs pour préparer le plan grand froid. "Sur la mise à l'abri, les villes font de gros efforts pendant le plan grand froid, et je parle de Paris et de sa banlieue. Mais après le grand froid, la vie reprend ses droits et on retrouve des gens à la rue, dans des bidonvilles. C'est ça, le vrai sujet." Elle appelle à "travailler pour organiser un habitat d'urgence décent", notamment sur les ancienne friches industrielles d'Ile-de-France.

A. K.