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NKM: "les digicodes, c'est bien, mais les gardiens c'est mieux"

Nathalie Kosciusko-Morizet

Nathalie Kosciusko-Morizet - -

La candidate UMP à la ville de Paris a lancé sa campagne sur la question des logements sociaux dans la capitale mais toutes ses propositions ont été remises en question par l'actuelle adjoint au Logement de Bertrand Delanoë.

Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, a jugé jeudi que les logements financés par la Ville de Paris devaient être sécurisés par des concierges plutôt que par des digicodes.

"Je crois que les digicodes, c'est bien, mais les gardiens et les gardiennes c'est mieux", a expliqué l'ancienne ministre sur France Culture. "Tout immeuble, tout ensemble de logements financé par la Ville de Paris doit avoir son gardien ou sa gardienne parce que la question, ce n'est pas seulement la quantité mais c'est aussi la qualité", a-t-elle estimé.

"Il se trouve qu'à la Ville de Paris, nous sommes les seuls bailleurs en France à avoir un gardien pour cent logements", lui a rétorqué Jean-Yves Mano, l'adjoint au Maire de Paris chargé du Logement. "Les frais de gardiennage sont à la charge du locataire", ce qui implique de calculer le juste "équilibre entre ce qui est supportable pour le locataire" et la nécessité d'un encadrement humain, a-t-il avancé.

Une proposition déjà existante

En matière de logement, la candidate UMP avait déjà proposé la construction d'un logement intermédiaire pour chaque nouveau logement social afin de favoriser les classes moyennes, ainsi qu'"un vaste programme d'entretien du parc social actuel".

Jean-Yves Mano a également réagi à ces critiques concernant le manque de logements à loyer intermédiaire. "La Ville de Paris a pris l'initiative: 20% de toutes nos zones d'aménagement sont consacrés aux logements du secteur libre à loyer maîtrisé", a-t-il avancé.

Quant au "vaste programme d'entretien du parc social actuel" évoqué par Mme Kosciusko-Morizet, il est déjà mis en oeuvre selon Jean-Yves Mano à hauteur de 4.500 logements par an "pour diminuer la consommation à hauteur de 80kWh par m² et par an", ce qui correspond à celle des bâtiments dits à très haute performance énergétique.

S. A. avec AFP