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Les Républicains

Nicolas Sarkozy se plonge dans les livres et films de survie

Nicolas Sarkozy à New Delhi, le 13 avril 2016

Nicolas Sarkozy à New Delhi, le 13 avril 2016 - Sajjad Hussain - AFP

Nicolas Sarkozy entretient le suspense sur sa candidature à la primaire de droite et du centre... Mais n'hésite pas à envoyer des signaux à la presse sur ses intentions.

Nicolas Sarkozy ne croit pas les sondages. Le président des Républicains reste convaincu de ses chances pour la primaire de la droite et du centre prévue en novembre. S'il n'est pas candidat à cette heure, et ne le sera vraisemblablement pas avant l'été, il développe dans Le Figaro sa conviction d'avoir encore de nombreux soutiens et tient à se montrer au-dessus de la mêlée.

Alors que la menace d'un procès pendant la primaire n'est pas évincée, Nicolas Sarkozy reste persuadé que "les Français savent à quoi s'en tenir" et "voient l'acharnement" contre sa personne. Sur la suite, Nicolas Sarkozy ne se prononce toutefois pas ouvertement. "Vous m'imaginez me présenter entre Geoffroy Didier et Jacques Myard?", demande-t-il avec ironie alors qu'il plafonne à 26% d'intentions de vote des personnes certaines de participer à la primaire. Son ancien ministre Luc Chatel, décrypte: "il considère qu'il faut être prêt pour le coup d'envoi de la compétition, pas avant".

Les visites de Houellebecq et Depardieu

"Je ne sais qu'une chose, c'est que le lien avec les Français se tisse au fil des années", déclare Nicolas Sarkozy, visiblement confiant.

En attendant de se décider sur une éventuelle candidature à la primaire, l'auteur de La France pour la vie se concentre sur les signaux positifs: les visites de Gérard Depardieu, ou Michel Houellebecq, par exemple. En coulisses, son équipe envoie des mails d'appel aux dons aux élus Les Républicains. "L’alternance pour 2017 se construit dès aujourd’hui, autour de Nicolas Sarkozy", y est-il écrit, comme le révélait Challenges la semaine dernière. En Inde, celui qui multiplie les comptes sur les réseaux sociaux, précise bien aux journalistes qui l'entourent qu'"il y a dans l'opinion des mouvements tectoniques que personne ne voit". Au Figaro, il confie aussi sa récente passion pour Rocky, cet outsider que tout le monde considère comme fini et qui revient au sommet. Côté lectures, il cite l'ouvrage d'Ingrid Betancourt Même le silence a une fin. L'ex-otage des FARC en Colombie y raconte son calvaire, sa survie, et sa conviction qu'elle s'en sortirait.

Thierry Solère, proche de Bruno Le Maire, aurait d'ailleurs récemment mis en garde un proche d'Alain Juppé: "Si tu considères que Nicolas est mort, je te conseille de couper les morceaux, de les enterrer bien profond dans chaque continent, parce qu'il va quand même revenir", cite Le Figaro.

Dans son camp néanmoins, les soutiens se font rares. Jean-Louis Debré, le président du Conseil Constitutionnel, répète à l'envi que Sarkozy "est détesté". Un ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy est encore plus clair quand il confie au Figaro que "la question n'est pas de savoir s'il est foutu, mais quand il le reconnaît". 

A. D.