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Les Républicains

Nicolas Sarkozy réclame un "Schengen II" avec une seule politique migratoire

Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon à La Baule le 5 septembre 2015

Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon à La Baule le 5 septembre 2015 - Jean-Sébastien Evrard - AFP

Nicolas Sarkozy, qui clôturait l'université d'été des Républicains des Pays de la Loire, a réaffirmé ce samedi à La Baule la nécessité d'un "Schengen II", dont "la condition préalable" serait que tous ses États membres aient "la même politique migratoire".

"Je ne crois pas à une réforme de Schengen. Il faut refonder Schengen et l'Europe", a dit le président des Républicains.

"Le statut de réfugié politique fait partie de l'identité nationale française", et "c'est justement pour ça que nous ne voulons plus de fraude au statut de réfugié politique", a-t-il ajouté, suggérant l'instauration de "centres de rétention" en Afrique du Nord, en Serbie ou en Bulgarie, ce qui permettrait d'accorder ou non le statut de réfugié politique aux migrants "avant qu'ils ne traversent la Méditerranée" ou n'entrent dans l'espace Schengen.

"On parle d'êtres humains"

Selon Nicolas Sarkozy, "le statut de réfugié politique doit être refusé ou accordé avant que la mer Méditerranée ne soit traversée" car "après c'est trop tard!". "On dit 'oui' ou on dit 'non', mais on n'aurait pas ainsi le drame de la Méditerranée", a-t-il souligné.

"On peut penser ce que l’on veut de l’immigration mais personne ne doit oublier qu’on parle d’êtres humains", a ajouté le président du parti Les Républicains. "J'ai eu honte en entendant Marine Le Pen", a-t-il renchéri.

"Le statut des réfugiés politiques fait partie de l'identité nationale française (...). Nous refusons que ce statut soit foulé aux pieds par une fraude systématique". 

"Intraitable avec les faux réfugiés"

Les autres ténors des Républicains présents à La Baule ont aussi appelé à "ne pas confondre les migrants économiques et les réfugiés". "La France doit prendre sa part de misère, mais pas toute la misère. Sinon, il y a risques de véritables séismes politiques et économiques", a mis en garde Alain Juppé.

"Nous avons le devoir de protéger les hommes, les femmes et les enfants qui fuient les massacres en Syrie, sinon nous ne serions pas dignes de notre héritage chrétien, nous ne serions pas dignes de la civilisation européenne dont nous nous réclamons", a affirmé de son côté François Fillon. Il faut "organiser des lieux d'accueil dans les pays proches des zones de guerres. "Traiter sur place les demandes d'asiles" mais, "en contrepartie, être intraitable avec les faux réfugiés, avec les migrants économiques que nous ne pouvons pas recevoir parce que nous n'en n'avons pas les moyens", a-t-il poursuivi.

A. D. avec AFP