Nicolas Sarkozy, critiqué pour ses propos sur le RN, juge "stupide" d'exclure le parti de l'arc républicain

Après avoir été vivement critiqué, l'ancien président a de nouveau affirmé ce mercredi que le Rassemblement national ou le parti d'Éric Zemmour Reconquête faisait partie de "l'arc républicain".

Nicolas Sarkozy persiste et signe: le Rassemblement national appartient à "l'arc républicain". Invité de "C à vous" sur France 5 ce mercredi soir, l'ancien président de la République a de nouveau été invité à s'exprimer sur des propos tenus ayant beaucoup fait réagir dans Le Temps des combats, son dernier ouvrage, et lors d'une précédente interview.

"Je ne comprends pas cet argument stupide selon lequel le RN - ou le FN hier - n'appartiendrait pas à l'arc républicain alors que, dans le même temps, la République les autorise à présenter des candidats", a-t-il lancé.

Deux semaines auparavant, il avait déjà jugé "insupportable" de "reprocher" au Rassemblement national, de ne "pas être dans le cadre de la République" et fustigé un "procès en illégitimité". Un discours vivement critiqué, notamment à gauche. "La jonction de la droite et l’extrême droite progresse partout en Europe", avait, entre autres, réagi le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.

"Rassembler" autour d'un "projet"

Alors qu'il a nié toute "proximité avec Madame Le Pen", Nicolas Sarkozy a plaidé pour présenter un "candidat de la droite républicaine", sans pour autant former de liste commune.

"La droite, pour gagner, doit rassembler: elle doit prendre des électeurs chez Monsieur Macron, chez Monsieur Zemmour ou le RN", a-t-il expliqué. "Il faut rassembler autour de votre projet."

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De plus, l'ancien locataire de l'Élysée de 2007 à 2012 a refusé de faire une différence entre "droite" et "extrême droite". "Personne ne définit jamais l'extrême droite", a-t-il justifié.

C'est pourquoi, lorsqu'il a été interrogé sur la théorie complotiste du "grand remplacement", notamment reprise par Éric Zemmour, le ténor de droite a lancé: "La théorie du grand remplacement n'est pas d'extrême droite. Il a le droit de penser ça."

Théo Putavy