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Nicolas Sarkozy condamne le "fanatisme de l'islam radical"

Nicolas Sarkozy s'exprime devant les nouveaux adhérents de l'UMP au siège du parti, samedi 17 janvier 2015.

Nicolas Sarkozy s'exprime devant les nouveaux adhérents de l'UMP au siège du parti, samedi 17 janvier 2015. - Lionel Bonaventure - AFP

L'ancien chef de l'Etat, qui recevait ce samedi un millier de nouveaux adhérents de l'UMP au siège du parti, a a défendu "le devoir d'unité nationale" face au "fanatisme de l'islam radical".

Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, a défendu "le devoir d'unité nationale" face au "fanatisme de l'islam radical" et à la "barbarie jihadiste" qui constituent "une menace" pour "notre civilisation", samedi devant un millier de nouveaux adhérents UMP.

"Jamais depuis un demi-siècle, la France n'a eu à subir une menace terroriste d'une telle force, jamais depuis un demi-siècle, notre pays n'a été autant meurtri par la barbarie, la barbarie jihadiste", "jamais nous n'avions compté sur notre sol autant de victimes du fanatisme de l'islam radical", a affirmé Nicolas Sarkozy.

Dix-sept personnes ont été assassinées par trois terroristes islamistes français, douze à Charlie Hebdo le 7 janvier, une policière le lendemain à Montrouge et quatre Juifs le surlendemain dans un "hyper cacher" porte de Vincennes.

"Menace sur notre civilisation"

Selon l'ex-chef de l'Etat, il s'agit d'une "menace sur notre civilisation" qui, "jamais depuis un demi-siècle, n'avait été attaquée avec une telle haine. Je dis civilisation, ce n'est pas simplement une question de liberté d'expression. C'est une affaire de civilisation, qui est attaquée par des barbares", a-t-il insisté.

"Face à ces attaques, l'unité nationale était un impératif auquel notre mouvement a répondu sans faille. Les terroristes voulaient nous diviser. Nous, les Français, leur avons répondu par l'arme du front commun", a-t-il martelé.

"Les terroristes voulaient nous empêcher de vivre, les Français leur ont répondu par le refus de la peur (...) Nous ne donnons de leçons à personne, mais nous n'avons pas l'intention de nous laisser dicter notre façon de vivre, de parler, de penser. Les terroristes voulaient bâillonner la France et les Français. Les Français se sont levés pour dire que nul à travers le monde ne pouvait museler la République française", a poursuivi Nicolas Sarkozy.

"Unité, responsabilité, lucidité"

Aujourd'hui, "ce devoir d'unité, nous ne devons pas le subir" ni "le ressentir comme un problème ou comme une difficulté. Ce devoir d'unité nationale, nous devons le revendiquer comme l'honneur d'un parti qui a vocation à gouverner la France", a-t-il dit. "Nous n'avons pas vocation à exploiter leurs peurs, nous avons un devoir de responsabilité (...) La situation est trop grave pour que nous mettions de l'huile sur le feu bouillant de la société française par des propos inconsidérés", ce serait "irresponsable", a-t-il déclaré.

Nicolas Sarkozy a également affirmé que "l'immense majorité des Français de confession musulmane est horrifiée par ce qui vient de se passer, par ces crimes odieux. Pas de raccourcis, pas d'amalgames, et dans le même temps - c'est là où c'est complexe - il nous faut regarder la réalité en face", a-t-il ajouté, martelant trois mots: "unité, responsabilité, lucidité". "Comment en est-on arrivé à ce que la France soit devenue un pays où l'on tue des citoyens parce qu'ils sont juifs, on on tue des Français parce qu'il y a des caricatures?

Comment de jeunes Français en sont-ils arrivés à prendre des armes contre d'autres Français au nom d'un islamisme radical totalement étranger à notre culture? Comment en est-on arrivé à ce qu'une minute de silence pour les victimes de la barbarie ne soit pas respectée?", s'est-il interrogé. "Il y a chez nos compatriotes une immense compassion et une sourde colère. Une colère saine. Il ne peut pas y avoir d'unité sans lucidité. Cela veut dire que nous les responsables, et notamment ceux de votre famille, nous devons mettre des mots sur des réalités inacceptables", a-t-il lancé aux participants. Selon lui, "aujourd'hui plus qu'hier, nous ne devons pas laisser la pensée unique imposer sa chape de plomb sur des débats qu'il va falloir affronter".

V.R. avec AFP