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Nathalie Kosciusko-Morizet veut "rendre le salafisme illégal"

NKM, à l'Assemblée nationale.

NKM, à l'Assemblée nationale. - JACQUES DEMARTHON / AFP

Après l'attentat de Nice, la députée LR avance ses propositions pour lutter contre le terrorisme islamiste. Elle suggère notamment de renforcer le renseignement et de rendre le salafisme illégal.

"Je pense qu'on ne peut pas continuer à dire après les attentats: 'on l'avait repéré'". Cinq jours après l'attentat de Nice, Nathalie Kosciusko-Morizet prend la parole. Invitée de RTL, elle estime qu'il faut prendre de grandes mesures pour lutter contre le terrorisme.

Parmi les idées qu'elle défend: renforcer le renseignement. "Il n'est pas dimensionné pour les nouvelles attaques", considère-t-elle. "Il faut l'unifier, lui donner plus de contenus technologiques et lui redonner une dimension de proximité." 

Une taxe halal

La députée de l'Essonne suggère aussi de s'attaquer aux mosquées salafistes. "Je propose qu'on déclare le salafisme hors-la-loi", martèle l'élue de Les Républicains. "Ça fait des mois qu'on dit qu'il faudrait fermer les mosquées salafistes, qu'on dit qu'il faudrait interdire de prêche les prêcheurs salafistes... Sauf qu'on n'a pas de base légale pour le faire", regrette-t-elle. "Il faut attendre que des choses scandaleuses aient été dites, et on ferme relativement peu de lieux de culte."

La parlementaire propose pour cela de classer le salafisme comme une "dérive sectaire de l'islam". "On a su en d'autres occasions lutter contre les sectes", juge-t-elle, insistant sur l'idée de "développer un islam de France". NKM imagine également aussi un nouveau mode de financement pour les mosquées de France: une taxe sur le halal. "Pour mettre fin aux financements étrangers", dit-elle. 

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salafisme

Le salafisme est une idéologie, de la branche sunnite, qui revendique un retour à une pratique religieuse telle qu'elle était à l'époque de Mahomet. Cette idéologie est apparue au 19e siècle.

Ceux qu'on appelle les salafistes sont en fait un groupe hétérogène dont la majorité sont "quiétistes", non violents. D'autres ont une lecture plus politique de la religion et sont rassemblés au sein d'un parti en Egypte qui fait directement concurrence aux Frères musulmans. Enfin, il existe une branche jihadiste, née en Afghanistan, avec des combattants venant à l'origine d'Arabie saoudite.

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