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Les Républicains: Sarkozy annonce une nouvelle équipe, NKM prend la porte

Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, délivre un discours après les résultats du second tour des régionales dimanche 13 décembre 2015

Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, délivre un discours après les résultats du second tour des régionales dimanche 13 décembre 2015 - Alain Jocard - AFP

Lors du bureau politique des Républicains, Nicolas Sarkozy a annoncé lundi au lendemain du second tour des régionales un remaniement de la direction du parti. L'ancien chef de l'Etat va par ailleurs évincer Nathalie Kosciusko-Morizet, actuelle numéro 2, qui avait ouvertement critiqué la ligne "ni retrait, ni fusion".

Après un entre-deux tours tendu en interne autour de la question du "ni-ni" aux régionales, Nicolas Sarkozy passe à l'action: lors du bureau politique des Républicains lundi matin, le chef de l'opposition a annoncé une nouvelle équipe dirigeante autour de lui, mise en place dès janvier prochain. Le président des Républicains a confié que cette démarche s’inscrivait dans "un souci de fond et de cohérence".

L'ancien chef de l'Etat a par ailleurs annoncé que le conseil national dédié à la ligne du parti se tiendrait les 13 et 14 février prochains. Nicolas Sarkozy a également insisté sur "ceux qui marquent des buts contre leur camp" et sur le bien-fondé de ligne "claire" qui a "payé" lors des élections régionales. Visant ainsi Nathalie Kosciusko-Morizet.

Nathalie Kosciusko-Morizet évincée

En Bureau politique, le président de Les Républicains l'a attaquée "bille en tête", lui reprochant ses déclarations de la veille. "Ceux qui marquent des buts contre leur camp, ça suffit (...) En Ile-de-France (ndlr gagnée dimanche par Valérie Pécresse), il y a un seul problème, et c'est chez toi, à Paris, mais on va s'en occuper", a lancé Nicolas Sarkozy à l'ex-candidate malheureuse à la mairie de Paris.

Numéro 2 depuis un an, elle avait fortement critiqué la ligne du "ni PS ni FN" défendue par l'ancien chef de l'Etat. Nathalie Kosciusko-Morizet, également députée de l'Essonne, aurait découvert son éviction en lisant une dépêche AFP dans l'ascenseur du siège des Républicains, croit savoir Marianne. 

"Penser que le parti se renforce en s'épurant, c'est une vieille idée stalinienne, a réagi Nathalie Kosciusko-Morizet en sortant du bureau politique. Moi, je n'échange pas mes convictions contre une place." 

"L'exclusion n'est jamais une bonne réponse"

Une éviction également critiquée par Alain Juppé. "L'exclusion n'est jamais une bonne réponse, a déclaré le maire de Bordeaux avant le début d'un conseil municipal. Tout est question de savoir comment on conçoit le parti. Est-ce qu'il peut y avoir des opinions diverses ou est-ce qu'on doit être en colonne par un?" s'est interrogé le rival de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017.

A l'issue du premier tour des élections régionales, Nathalie Kosciusko-Morizet avait été la seule, avec Jean-Pierre Raffarin, à s'être opposée à la ligne "ni retrait, ni fusion" prônée par Nicolas Sarkozy. Encore dimanche soir après le second tour, elle s'en était pris de nouveau à ce principe, se disant "heureuse" que les électeurs "n'aient pas appliqué le ni-ni".

Au lendemain d'un second tour des régionales, restent deux interrogations, selon Nicolas Sarkozy, qui seront au cour des débats de la mi-février: "Qui sommes-nous? Où allons-nous?"

Céline Hussonnois Alaya