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Lefebvre à Sarkozy: "Le repli identitaire pas dans les gènes de la France"

L'ancien ministre Frédéric Lefebvre s'en prend à Nicolas Sarkozy.

L'ancien ministre Frédéric Lefebvre s'en prend à Nicolas Sarkozy. - BFMTV

Candidat à la primaire de droite et sans doute futur rival de Nicolas Sarkozy, Frédéric Lefebvre accuse l'ancien chef de l'État de "flatter les bas instincts" lorsqu'il évoque une "crise identitaire".

L'ancien ministre Frédéric Lefebvre, candidat à la primaire de la droite en vue de 2017, reproche à Nicolas Sarkozy de "flatter les bas instincts" quand il parle de la France "pays chrétien", soulignant que "le repli identitaire n'est pas dans les gènes de la France".

"2017 ne doit pas être la flatterie des bas instincts, l'instrumentalisation de la précarisation, le mensonge historique au service d'une identité française revisitée. 2017 doit être l'affirmation d'une identité respectueuse et conquérante" car "le repli identitaire n'est pas dans les gènes de la France", affirme le député LR des Français de l'étranger dans une tribune publiée dans le Huffington Post.

"Regardons en face nos lâchetés plutôt que de réinventer l'histoire"

Lors d'un meeting mercredi soir près de Lille, le président de LR, Nicolas Sarkozy, futur candidat à la primaire, a affirmé que la France, "un pays chrétien", doit être "respectée" par "ceux qui veulent y vivre" et dénoncé une "immigration massive et communautarisée".

"Ce serait un malheureux raccourci de l'Histoire que d'envoyer à nos compatriotes musulmans le message qu'ils ne peuvent faire partie intégrante de l'identité française", lui répond Frédéric Lefebvre, qui s'en prend à la "lâcheté diplomatique des majorités successives qui ont toléré, sur notre territoire, du prosélytisme radical de pays étrangers, défenseurs du conservatisme religieux" et qui "les conduit à faire oublier leurs propres responsabilités".

"Soyons lucides et honnêtes. Regardons en face nos incohérences et nos lâchetés plutôt que de réinventer l'histoire (...) Voulons-nous nier cette part d'identité musulmane au risque de provoquer une explosion de notre communauté nationale?", s'interroge encore l'ancien ministre.