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Les Républicains

Le texte mort-né de parlementaires LR pour mettre la pression sur Fillon

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Réunis lundi soir pour évoquer les suites de l'affaire Fillon, des parlementaires LR ont demandé la tenue d'un bureau politique. Une hypothèse écartée par le candidat de la droite.

"Notre inquiétude est très vive". Dans une lettre ouverte, des parlementaires du parti Les Républicains mettent la pression sur François Fillon. Menés par le député Georges Fenech, ils se sont réunis lundi soir pour évoquer les suites de l'affaire Fillon. Le texte a circulé ce mardi matin, avant d'être retiré par l'élu à l'origine du mouvement. 

Dans ce texte, ils demandaient la tenue d'un bureau politique, afin de trouver une sortie de crise. Un scénario écarté par François Fillon lui-même, lors de la réunion hebdomadaire du groupe LR mardi matin à l'Assemblée nationale. 

Cher François, 
Le 1er février, depuis ton siège de campagne, tu nous demandais de tenir encore quinze jours, avec la conviction que la situation se clarifierait favorablement. 
Or ce délai expire et aucune clarification n'est à ce jour intervenue. 
Dès lors, notre inquiétude est très vive face à l'empêchement de notre famille politique, les Républicains, à concourir à l'élection présidentielle dans la sérénité et la dignité. 
Aussi, face à cette crise majeure, il est de ton devoir de réunir sans délais le bureau politique de notre mouvement, seule instance légitime pour décider des conditions dans lesquelles nous pourrions redonner espoir et confiance au pays. 

La semaine dernière, Georges Fenech avait déjà remis en cause le candidat vainqueur de la primaire de la droite et du centre. Le député avait jugé "le résultat de la primaire caduc", avant de nuancer son propos: "Il sera notre candidat, il l'a dit. C'est de sa responsabilité de nous conduire dans cette campagne". "J'espère m'être trompé", avait-il poursuivi au sujet de sa remise en cause du candidat Fillon. 

Présent au dîner des parlementaires fillono-sceptiques, le sénateur LR Alain Houpert a estimé mardi matin sur LCI qu'il fallait "changer d'homme". "Nous ne sommes pas des frondeurs, nous sommes des messagers éclairés. Le travail d’un parlementaire c’est d’être la courroie de transmission du terrain", a-t-il fait valoir.
Agathe Lambret, avec IV