Le départ de Jouanno pour l'UDI passe mal à l'UMP

Les chefs de file de l'UMP à Paris Philippe Goujon et Jean-François Legaret ont dénoncé dimanche le choix de Chantal Jouanno "de quitter à l'improviste l'UMP pour rejoindre précipitamment l'UDI".

Le président de la fédération UMP de Paris et le président des élus UMP au Conseil de Paris ont estimé que la décision de Chantal Jouanno de rejoindre l'UDI, parti de Jean-Louis Borloo, constitue une "rupture des engagements qu'elle a pris envers les militants et les électeurs".

"Désormais, sur le plan politique mais surtout sur le plan moral, il appartient à Chantal Jouanno de tirer toutes les conséquences de sa décision, s'agissant des mandats de sénateur et de conseiller régional qui lui ont été confiés, et ce d'autant plus qu'elle fut choisie par l'UMP pour conduire aussi bien la liste régionale que sénatoriale", en 2010 puis 2011, ajoutent-ils.

"La loyauté et la fidélité en politique est la première qualité que les Français attendent de leurs représentants", concluent les deux élus.

La sénatrice UMP devrait siéger au centre

La sénatrice de Paris, qui a annoncé il y a plusieurs mois son intention d'être candidate à droite pour les élections municipales de 2014 à Paris, devrait siéger avec le groupe centriste du Sénat, portant ses effectifs à 32 sénateurs.

Chantal Jouanno avait, comme Philippe Goujon, apporté son soutien à François Fillon dans son combat contre Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP.

Le maire "copéiste" du VIe arrondissement Jean-Pierre Lecoq a dit ne pas regretter le départ de Chantal Jouanno. "Elle a joué solitaire, en prenant des positions décoiffantes sur plusieurs sujets sans aucune concertation. J'espère pour l'UDI qu'elle aura plus de satisfaction avec elle que n'en a eu l'UMP (...) C'est une femme qui nous a beaucoup déçus", a-t-il déclaré.