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La petite "punchline" glissée aux étudiants, spécialité d'Alain Juppé

Alain Juppé, ici à Sciences Po Bordeaux le 2 avril, a rendez-vous à l'ENS ce mardi.

Alain Juppé, ici à Sciences Po Bordeaux le 2 avril, a rendez-vous à l'ENS ce mardi. - Thibaud Moritz - AFP

Alain Juppé s'adonne ce mardi a un exercice qu'il apprécie particulièrement bien: la conférence devant un public estudiantin. Invité de l'Ecole normale supérieure ce mardi, le maire de Bordeaux va-t-il encore lancer une petite pique à Nicolas Sarkozy, comme il l'a souvent fait cette année en de pareilles conditions?

C'est le genre de rendez-vous qu'il aime bien. C'est en tout cas ce qu'il est possible de deviner, à en croire ses récentes sorties dans pareilles conditions. Candidat déclaré dans la course à la primaire de droite en vue de l'élection présidentielle de 2017, Alain Juppé a rendez-vous ce mardi à l'Ecole normale supérieure (ENS) de Paris. Une nouvelle occasion, pour l'ancien Premier ministre, de venir échanger avec les étudiants, qu'il apprécie particulièrement, après s'être déjà rendu à l'Essec, à HEC, à Sciences Po Paris et Bordeaux, ainsi que par l'université Paris-Dauphine depuis le tout début de l'année.

Accueillie par la filière diplomatie du prestigieux établissement de la rue Ulm, l'actuel maire de Bordeaux s'apprête à donner une conférence sur le thème suivant: "Retrouver une ambition pour la France dans le monde." Mais c'est bien le sous-texte qu'il faudra attentivement analyser ce mardi: jouant à fond la "carte jeune" qui lui était déjà chère en 1995, Alain Juppé a récemment multiplié les petites piques et autres phrases plus ou moins bien senties devant le public estudiantin. Avec une cible qui revient souvent: Nicolas Sarkozy, son très probable futur adversaire dans la course à l'investiture. En voici trois exemples.

1) "Attendez, je sors mon iPhone, j'ai reçu un sondage je crois que je lui passe devant"

Premier rendez-vous estudiantin de l'année, et première petite blague. Interrogée par une étudiante de l'Essec censée pousser Alain Juppé dans ses derniers retranchements, celui qui vise l'Elysée en 2017 se voit signifier qu'au sein de l'UMP, il n'est pas le plus populaire - ce qui est toujours d'actualité trois mois plus tard.

Tout en simulant de recevoir un message électronique sur son smartphone, le maire de Bordeaux joue alors la carte de l'ironie. "Attendez, je sors mon iPhone, j'ai reçu un sondage je crois que je lui passe devant", rétorque-t-il, en évoquant bien évidemment l'actuel patron de l'UMP.

Une sortie qui fait mouche, rapportait à l'époque Le Figaro.

2) Sarkozy? "Un très bon président de la République en 2012.. euh en 2007!"

C'était au tout début de ce mois d'avril. En plein débat organisé à Paris Dauphine, Alain Juppé se voit évidemment lancé sur la question de Nicolas Sarkozy. "Ah, on commencé le match déjà? On est dans les primaires?" ironise-t-il, alors que les attaques entre les deux hommes n'ont de cesse de fuser depuis plusieurs mois.

Arrive ensuite "un pur lapsus", selon les dires du principal intéressé. Comme pour vanter les qualités de son principal adversaire au sein de sa famille politique, l'ancien chef du gouvernement salue alors celui qui a "été un très bon président de la République en 2012"...année de la victoire de François Hollande et du retour de la gauche au pouvoir. Alain Juppé se reprend sans la foulée et corrige: "euh en 2007!". "Pardonnez-moi", conclut-il.

3) "Je ne sais pas... Nico"

C'est une petite provocation tombée quasiment de nulle part. Au lendemain de son passage à Paris Dauphine, Alain Juppé se prête de nouveau au jeu de l'auditoire estudiantin. Ce coup-ci sur ses terres, à Sciences Po Bordeaux.

Au jeu des questions-réponses, une interrogation très légère: quel nom donnerait l'édile girondin à son labrador présidentiel s'il accéderait aux plus hautes-fonctions de l'Etat? La réponse, légèrement hésitante, est cinglante: "Je ne sais pas... Nico." De quoi faire plaisir aux partisans de Nicolas Sarkozy.

Jé. M.