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Les Républicains

La justice se prononce de nouveau sur les attaques de Guaino contre le juge Gentil

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En première instance, le tribunal avait considéré que la critique, certes virulente, ne méritait pas condamnation. C'est au tour de la cour d'appel de Paris ce jeudi de se prononcer sur les attaques d'Henri Guaino contre le juge Gentil, après la mise en examen de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt.

Au lendemain de la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse au préjudice de la milliardaire Liliane Bettencourt, le 21 mars 2013, son ancien conseiller à l'Elysée avait multiplié dans les médias les attaques contre le juge d'instruction. Volant de studio de radio en plateau de télévision, l'ancienne plume de Nicolas Sarkozy accuse le magistrat d'avoir "déshonoré la justice".

L'ancien chef de l'Etat a par la suite bénéficié d'un non-lieu. Ce qui a conduit Henri Guaino a répéter que l'histoire lui a "donné raison". Le 27 novembre 2014, le tribunal correctionnel de Paris a relaxé le député Les Républicains des Yvelines, mais le parquet de Paris avait fait appel. La 17e chambre du tribunal a jugé que, s'agissant de propos tenus par un parlementaire sur un sujet d'intérêt général, les limites admissibles de la liberté d'expression n'avaient pas été dépassées.

"En dépit de la violence" des propos de Henri Guaino, "qui a pu légitimement choquer, il serait disproportionné de prononcer une sanction pénale", ont estimé les premiers juges. Comme en première instance, une amende de l'ordre de 3.000 euros a été requise contre Henri Guaino, poursuivi pour outrage à magistrat et discrédit jeté sur une décision de justice.

Henri Guaino, lui, a défendu sa "liberté d'expression imprescriptible", son "droit à l'indignation". Demandant à la cour de confirmer la relaxe, son avocat, Eric Dupond-Moretti, s'en est pris à une loi "poussiéreuse", "d'un autre siècle". En cas de condamnation, il s'est dit prêt à aller jusqu'à la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

la rédaction avec AFP