La France pour la vie: Sarkozy veut lever "une incompréhension" avec les Français, affirme Guéant

Le livre de Nicolas Sarkozy à paraître lundi est-il un coup médiatique? Claude Guéant dément tout opportunisme. Il assure que la rédaction de l'ouvrage avait commencé "dès cet été", et que l'ancien chef de l'Etat "y pensait depuis des mois".

Avant même sa sortie ce 25 janvier, le livre de l'ancien président de la République agite la sphère politico-médiatique. Mais selon son ancien ministre de l'Intérieur, il ne s'agit nullement d'un coup médiatique. Invité mardi sur BFMTV, Claude Guéant affirme que Nicolas Sarkozy "avait cette idée depuis longtemps" et que la rédaction de La France pour la vie a commencé "dès cet été". Comprendre l'été dernier.

Le but pour le président de Les Républicains serait, toujours selon Claude Guéant, de prendre "de la hauteur et du recul", dans un "livre très intime".

"Une incompréhension avec le peuple français"

"Sur le plan plus descriptif, analytique", continue Claude Guéant, le livre veut aussi témoigner "d'une incompréhension entre le peuple français et Nicolas Sarkozy qui s'est créée". "Il est important qu'il s'explique, qu'il dise sa part de vérité."

Prenant l'exemple des 35 heures dont l'ancien chef de l'Etat "n'avait jamais promis la suppression", car le peuple français "n'était pas mûr pour cette décision", Claude Guéant défend "les heures supplémentaires défiscalisées". Il rappelle aussi, car selon lui "les Français l'ont oublié" une hausse du pouvoir d'achat de 6%" pendant le quinquennat.

"Si on compare les deux quinquennats, tout est à l'avantage de Nicolas Sarkozy", assène encore Claude Guéant.

Il concède que Nicolas Sarkozy a été battu en 2012, mais "'pas par quelqu'un qui a eu de plus grands succès que lui".

Vers un match retour Sarkozy Hollande? "Pourquoi pas"

A l'objection portée par les sondages selon laquelle les Français ne voudraient pas d'un match retour Hollande-Sarkozy, l'ancien ministre répond que les "sondages changent tout le temps". Avant d'affirmer que la question n'est pas tant celle d'un "match retour", que de doter la France d'un président qui montre "lucidité, énergie, expérience, capacité à convaincre". Les Français seraient-ils prêts à réélire le même? "Pourquoi pas", lâche Guéant.

Quant aux affaires, dont la dernière distincte de Bygmalion qui a rejailli mardi, "Nicolas Sarkozy n'est pas en cause, car ce sont les dépenses du parti" dont il s'agit, plaide l'ancien patron de Beauvau. Match retour ou pas, dans tous les cas, pour Claude Guéant, le retour de Nicolas Sarkozy est forcément gagnant.

D. N.