L'UMP va lancer son application pour consulter ses sympathisants
Un sujet d'actualité, un projet de loi, une décision prise en interne... Bientôt, les militants UMP pourront donner leur avis sur tous les sujets sur lesquels le parti souhaite les consulter. Après quelques mois de travail, l'application pour smartphones et tablettes, nommée "Direct citoyens", est en train d'être finalisée, selon Le Parisien.
Gratuite, elle a été conçue par une start-up française, précise-t-on à l'UMP. Elle sera accessible avec un code d'accès, et lancée officiellement après le congrès fondateur du nouveau parti, le 30 mai prochain. L'idée est d'en faire un outil de sondage en temps réel, "sur le principe du référendum", explique un proche de Nicolas Sarkozy dans Le Parisien.
Vers la création d'un e-militant?
Le parti débute ainsi sa mue numérique. Le 14 avril dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet avait d'ailleurs rendu un document de 36 pages, compilant une série de recommandations sur la stratégie numérique du parti, pour le "moderniser". Parmi ces suggestions, outre l'appli, on trouve la création d'un titre d'e-militant, qui pourrait relayer les arguments de l'UMP sur les réseaux sociaux. Il s'agit donc pour le parti de Nicolas Sarkozy de "donner davantage la parole au militant", voire d'élargir la cible, explique un membre de la cellule numérique du parti. Avec pour objectif de long terme, récupérer "la base de données" de personnes prêtes à s'investir - qu'elles aient ou non payé une cotisation.
Il n'est pas certain pour autant que l'ensemble de ces propositions soient adoptées le 30 mai prochain. Car si les grands principes reçoivent l'adhésion de la direction, les détails de ces mesures font débat en interne. Les limites du statut du e-militant semblent encore floues.
L'appli discutée en interne
Quant à l'application elle-même, elle ne permettra dans un premier temps que de répondre à un sondage, façon "pour ou contre". "C'est un peu binaire", commente ce membre de la cellule numérique, joint par BFMTV.com. "Sur la loi Taubira par exemple, on connaît déjà la réponse des adhérents, donc cela n'apportera pas grand chose de plus. Le numérique permet d'élargir les bases, d'où le besoin de consultations plus larges, pour attirer des gens qui ne viennent pas vers nous d'habitude".