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Les Républicains

Juppé: "Notre principal adversaire est le Front national"

Alain Juppé, le 29 janvier, à Bordeaux.

Alain Juppé, le 29 janvier, à Bordeaux. - Nicolas Tucat - AFP

Invité de France 2, Alain Juppé a redit son désaccord avec Nicolas Sarkozy sur la consigne de vote à donner aux électeurs du Doubs pour la législative dimanche prochain, qui oppose PS et FN.

L'UMP est face à une impasse: quelle consigne donner pour la législative partielle du Doubs, alors que les ténors du parti sont divisés sur la conduite à tenir? D'un côté, un candidat socialiste. De l'autre, une candidate du Front national, qui croit en "l'inégalité des races". Nicolas Sarkozy, patron du parti, a donné son avis: pas de consigne. Il n'a pas été suivi par le bureau politique, qui a opté de justesse pour le "ni-ni".

Invité du journal télévisé de 20 heures sur France 2 mardi, Alain Juppé est revenu sur sa prise de position à contre-courant annoncé lundi soir sur son blog: lui estimait sans ambages qu'il fallait "voter pour le candidat qui affronte le FN, le candidat socialiste." 

Voter PS, mais sans front républicain

"Désormais, notre principal adversaire, c'est le Front national. Il est en train de devenir le premier parti de France, et l'hypothèse de son accession aux responsabilités nationales n'est pas complètement farfelue. Or, pour moi, ce serait une catastrophe, sur tous les plans", a ainsi précisé mardi soir Alain Juppé. 

Lui ne croit cependant pas à "l'explosion de l'UMP", comme l'avait indiqué plus tôt dans la journée Nicolas Sarkozy. "Il y a deux points sur lesquels nous sommes tous d'accord: faire barrage au Front national, et ne pas faire de front républicain. Le front républicain, c'est une alliance avec le PS, et il n'en est pas question, puisque nous combattons leur politique depuis deux ans. Si j'appelle à voter PS, c'est uniquement pour éviter l'élection de cette députée du Front national".

"Je ne crois pas du tout l'explosion de l'UMP"

"Je ne crois pas du tout à l'explosion de l'UMP", a poursuivi Alain Juppé, répondant ainsi "aux pessimistes", en allusion aux déclarations de Nicolas Sarkozy mardi lors de la réunion du groupe UMP à l'Assemblée. Pour Alain Juppé, "il y a deux points sur lesquels nous sommes parfaitement d'accord" à l'UMP: c'est "faire barrage au Front national qui est notre premier adversaire", et qu'"il n'est pas question de Front républicain".

Alain Juppé a cependant reconnu "une divergence" sur la manière de contrer l'élection de la candidate FN dans le Doubs. "Certains disent en s'abstenant, moi je dis qu'il faut peut-être aller, dans ce cas de figure-là, jusqu'au vote pour le candidat qui la combat".

A. G.