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Les Républicains

Juppé apporte son soutien à Pécresse, huée au conseil national de LR

La maire de Bordeaux avait lui aussi essuyé des sifflets en 2014, lors d'un meeting de Nicolas Sarkozy

La maire de Bordeaux avait lui aussi essuyé des sifflets en 2014, lors d'un meeting de Nicolas Sarkozy - Francois Mori / POOL / AFP

Alain Juppé voit dans les sifflets adressés samedi dernier à Valérie Pécresse la preuve que Les Républicains ne sont "pas un parti en bonne santé".

La séquence a fait du bruit, samedi dernier. Valérie Pécresse, face aux sympathisants Les Républicains, a récolté des huées lors de son arrivée au conseil national du parti d'opposition. Ce lundi, Alain Juppé apporte son soutien à la présidente de la région Île-de-France.

"Un parti politique qui siffle l'un des siens n'est pas un parti en bonne santé. Valérie, rassembleuse à la tête de la Région Île-de-France, est l'un de ses grands talents pour l'avenir", écrit-il sur Twitter.

Juppé également hué en 2014

Le soutien du maire de Bordeaux n'est pas surprenant. Lui aussi avait été sifflé par des sympathisants UMP, lors d'un meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux en 2014. Les militants sarkozystes n'avaient pas apprécié son plaidoyer pour un "rassemblement de la droite et du centre". 

Cette relation "amour-haine a toujours existé à droite", nous expliquait à l'époque Pascal Perrineau, politologue au centre de recherches de Sciences Po Paris. "L’UMP a donné l’impression d’une union mais chacun a gardé ses sensibilités comme au temps du RPR et de l’UDF."

Une droite divisée, le sujet qui fâche

Quatre ans plus tard, la situation reste la même. "Il y a une droite un peu plus conservatrice et une droite un peu plus progressiste", a lancé samedi Valérie Pécresse, sous les acclamations de ses partisans, et sous les sifflets de ses détracteurs. Le président du parti Laurent Wauquiez est intervenu à deux reprises pour faire redescendre la température.

Alain Juppé a récemment fait savoir qu'il n'avait pas payé sa cotisation d'adhérent de LR en 2018, pas plus qu'il ne l'avait fait en 2017. Il n'en est pas moins membre de droit du bureau politique en tant qu'ancien Premier ministre.

J.P. avec AFP