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Les Républicains

"Je ne vois pas quelle sanction il mérite": Nadine Morano prend la défense de Grégoire de Fournas

L'eurodéputée LR tient une ligne qui diffère de celle de son parti au sujet de l'incident raciste survenu jeudi à l'Assemblée nationale. Elle dénonce pour sa part un "procès politique" fait à l'encontre du député RN.

"Une espèce de sanction bâillon pour ne pas parler de la réalité". L'eurodéputée LR Nadine Morano, invitée à réagir aux propos racistes tenus jeudi à l'Assemblée nationale par Grégoire de Fournas, tient une position qui diffère de celle de son parti.

Alors que les élus LR ont de nouveau condamné vendredi l'incident survenu dans l'hémicycle lors d'une question au gouvernement posée par le député LFI Carlos Martens Bilongo, l'ancienne ministre dénonce un "procès politique" fait à l'encontre du député RN.

"La réalité c'est que, par rapport à ce qu'il a dit 'ce sont des passeurs' et 'qu'il retourne en Afrique' en précisant qu'il s'agissait du bateau, je ne vois pas quelle sanction il mérite", estime Nadine Morano sur notre antenne.

"Le seul qui a instrumentalisé cette situation c'est le député LFI"

La députée européenne, qui dit avoir lu la retanscription écrite des débats qui ont eu lieu jeudi, reproche même à Carlos Martens Bilongo d'"instrumentaliser sa couleur de peau [...] ses origines".

"Le seul qui vraiment a instrumentalisé cette situation c'est le député de la France insoumise", déclare-t-elle encore sur BFMTV. "S'il avait parlé du député (LFI, NDLR) je pense qu'il aurait sans doute utilisé la phrase 'retourne en Afrique'. Visiblement il a confirmé qu'il parlait du bateau et le seul qui vraiment a instrumentalisé cette situation c'est le député de la France insoumise".

Bien que largement minoritaire dans son camp sur cette question en défendant l'élu RN, Nadine Morano, affirme tenir "une position qui est celle des Républicains en matière de lutte contre l'immigration illégale".

Grégoire de Fournas a écopé ce vendredi de la plus lourde sanction prévue par le règlement de l'Assemblée nationale: il se voit priver de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois et ne pourra pas non plus revenir au Palais-Bourbon pendant les quinze prochains jours de séance.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV