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Ingrid Betancourt: "Mes geôliers ont eu peur de Nicolas Sarkozy"

Ingrid Betancourt s'est exprimée, ce dimanche, juste avant le discours de Nicolas Sarkozy au Zénith de Paris

Ingrid Betancourt s'est exprimée, ce dimanche, juste avant le discours de Nicolas Sarkozy au Zénith de Paris - Miguel Medina - AFP

L'ancienne otage des Farc, libérée en 2008 après six ans de captivité dans une jungle colombienne, était présente, ce dimanche, au Zénith de Paris pour soutenir Nicolas Sarkozy. "Un homme digne d'être président", a-t-elle estimé, avant de revenir sur son calvaire.

Elle a salué un "leader du monde". Ingrid Betancourt, Franco-colombienne ancienne otage des Farc, a rendu ce dimanche un vibrant hommage à Nicolas Sarkozy qui a contribué à la faire libérer en 2008. Elle a notamment assuré que l'ancien président au "passé extraordinaire" avait "devant lui, un futur encore plus grand".

Des paroles prononcées en ouverture d'un meeting du candidat à l'élection présidentielle au Zénith de Paris, le plus grand de ce type depuis le début de sa campagne.

"J'ai vu la peur se dessiner sur la face de mes geôliers"

"C'est un homme digne d'être président", a lancé Ingrid Betancourt, devant plus de 6.000 personnes rassemblées au Zénith de Paris selon les organisateurs, où le candidat à la primaire de la droite pour 2017 devait prendre la parole.

"J'étais enchaînée à un arbre au fin fond de la jungle amazonienne. Nous avons entendu la voix de Nicolas Sarkozy, sur une radio rafistolée qui pendait à la branche d'un arbre. J'ai vu la peur se dessiner sur la face de mes geôliers, sous l'effet de la force des paroles d'un jeune président de la République", a assuré l'ex-otage, séquestrée de 2002 à 2008 par la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie.

"Le vent a tourné pour moi en 2007"

"Ma survie ne tenait qu'à un fil. Le vent a tourné pour moi en 2007", quand Nicolas Sarkozy a été élu pour cinq ans à l'Elysée. "Ce dont j'ai eu besoin, le peuple de France en a besoin aussi", a-t-elle estimé, évoquant "la menace terroriste dans les rues" de France.

"Notre jungle, c'est une France sans boussole, sans espoir, en crise d'identité, sans leader", a également affirmé celle qui vit aujourd'hui entre la France, l'Angleterre et les Etats-Unis.

Et Nicolas Sarkozy, battu en 2012 par le socialiste François Hollande, "il est tombé il s'est relevé, il a fait des erreurs, il a eu le courage d'apprendre", selon Ingrid Betancourt. Elle avait été, avant son enlèvement, candidate à la présidentielle en Colombie pour le parti écologiste.

Jé. M. avec AFP