BFMTV
Les Républicains

Immigration: Éric Ciotti demande "solennellement" à être reçu par Emmanuel Macron

Eric Ciotti le 10 avril 2022 à Paris

Eric Ciotti le 10 avril 2022 à Paris - Thomas COEX / AFP

Les Républicains ont déposé deux propositions de loi sur l'immigration à l'Assemblée nationale. Selon leur président, c'est désormais "le président de la République qui a les clés et lui seul".

Le président de LR Éric Ciotti demande "solennellement" à Emmanuel Macron de le recevoir sur la question de l'immigration pour ne pas se laisser "embobiner dans un énième scénario à l'eau tiède".

"C'est à l'Élysée que ça se décidera, c'est le président de la République qui a les clés et lui seul", estime le député des Alpes-Maritimes dans un entretien samedi au Parisien, rappelant cependant qu'en compagnie des présidents des groupes LR au Sénat Bruno Retailleau et à l'Assemblée Olivier Marleix, ils répondraient à l'invitation du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin "par courtoisie".

Les Républicains ont déposé deux propositions de loi sur l'immigration, à la ligne très dure, face à un gouvernement qui espère un compromis autour de son futur projet de loi.

Mais "c'est une fausse main tendue, il n'y a pas de fermeté dans la poignée de main", a regretté Éric Ciotti, pour qui seule la proposition de LR peut "résoudre le problème de l'immigration dans notre pays".

Il appelle Horizons à "suivre" LR sur ses propositions de loi

Le patron de la droite ajoute que son parti reproduira "sur d'autres thématiques" ce type d'initiative législative, "notamment au plan économique à l'automne".

Interrogé sur la prise de position récente de l'ancien Premier ministre Édouard Philippe, pour qui le projet de loi du gouvernement est "nécessaire" mais "pas suffisant", Éric Ciotti appelle les députés Horizons à "suivre" les LR plutôt que la majorité.

Dénonçant un "double discours" de la part du maire du Havre, il tranche: "je ne vois pas sur quelle base nous travaillerions avec lui".

Éric Ciotti critique par ailleurs les derniers déplacements d'Emmanuel Macron, chacun donnant selon lui lieu "à une annonce de dépenses supplémentaires en millions d'euros". "Depuis le 30 mars, le compteur s'élève à 5,3 milliards d'euros!", pointe-t-il.

H.G. avec AFP