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Hortefeux ne croit pas qu'"aucun responsable n'ait été au courant" de la géolocalisation de Sarkozy

Brice Hortefeux en duplex depuis Bruxelles, le 3 novembre 2015.

Brice Hortefeux en duplex depuis Bruxelles, le 3 novembre 2015. - BFMTV

Le gouvernement était-il au courant de la géolocalisation du téléphone de Nicolas Sarkozy? En dépit des dénégations de Manuel Valls mardi à l'Assemblée nationale, Brice Hortefeux pense qu'il l'était, s'interrogeant ouvertement sur de possibles écoutes.

Brice Hortefeux a dit mardi sur BFMTV son incrédulité quant au fait "qu'aucun responsable n'ait été au courant" de la géolocalisation du téléphone de Nicolas Sarkozy en marge de l'affaire "Air cocaïne". Il s'est ému de l'existence de "fadettes, c'est-à-dire de factures détaillées" et "peut-être même d'écoutes" liées au téléphone de l'ancien président de la République.

"Nous devons avoir les réponses. Y a-t-il eu des écoutes ? Et s’il y a eu des écoutes sur quelle base ? Sur quels soupçons ? Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de Français qui puissent supposer ou penser que s’agissant d’une mesure concernant une personnalité publique de tout premier plan, il n’y ait eu bizarrement aucun responsable, ni le Garde des Sceaux, ni le Premier ministre, ni le président de la République, qui ait été au courant."

Manuel Valls avait un peu plus tôt, à l'Assemblée nationale, assuré que le ministère de la Justice n'avait pas été informé de cette géolocalisation.

Le député européen reprend dans les grandes lignes l'indignation de Nicolas Sarkozy qui avait contre-attaqué. "Croyez-vous qu'on géolocalise le chef de l'opposition, qu'on écoute ses conversations au téléphone, tout son entourage, sans que la garde des Sceaux en soit informée? Je pose la question", avait déclaré Nicolas Sarkozy dans un entretien au Parisien Aurjourd'hui en France.

A la question de savoir s'il demande la démission de Christiane Taubira, le fidèle de Nicolas Sarkozy répond qu'"il y aurait un certain nombre de motifs de démission", mais que ce n'est pas le propos.

D. N.