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Henri de Castries, Premier ministre de François Fillon? "Je ferai ce qu'il souhaitera

Henri de Castries le 23 juin 2016

Henri de Castries le 23 juin 2016 - Éric Piermont-AFP

Henri de Castries monte au créneau pour François Fillon et donne ce mardi deux interviews, une au Figaro, une à RTL. L'ancien patron d'Axa y dénonce "la vieille cuisine" et "les habits nouveaux du hollandisme" proposés par Emmanuel Macron.

Henri de Castries devant les micros pour François Fillon. S'il était déjà au côté du candidat Les Républicains durant la primaire de la droite, l'ancien patron d'Axa est sorti de l'ombre dans une interview au Figaro, puis une autre pour RTL ce mardi. Il a indiqué qu'il comptait prendre une part active dans sa campagne.

Il "admire" François Fillon

"Mon engagement ne date pas d'aujourd'hui. Cela fait longtemps que je connais François Fillon et, depuis les cinq années qu'il a passées à Matignon, je suis convaincu qu'il est capable d'apporter une réponse cohérente aux problèmes du pays et de redonner espoir aux Français."

L'ancien PDG du groupe français spécialisé dans l'assurance a ainsi assuré ce mardi sur RTL "admirer" celui qui fut le Premier ministre de Nicolas Sarkozy, rendant hommage à "son autorité, sa vision du monde, son expérience et ses valeurs".

"C'est l'homme qu'il faut pour redonner de l'espoir à ce pays, en lui permettant de retrouver le chemin de la croissance et de retrouver ce que doit être sa position en Europe et dans le monde."

"Je ferai ce qu'il souhaitera que je fasse"

Henri de Castries, qui a indiqué au quotidien s'être mis en congé de ses fonctions de président de l'Institut Montaigne "pour ne pas compromettre" son "indépendance", s'est dit conscient que cette prise de proposition serait risquée. "Je sais que je ne vais que prendre des coups."

Mais, a-t-il précisé, il ne les craint pas. Et a anticipé les critiques qui pourraient être émises à son encontre, comme sur ses revenus. Sa rémunération globale s'est élevée à 5,42 millions d'euros en 2014, selon Le Figaro, faisant de lui le 7e patron du CAC 40 le mieux payé.

"Il n'y a rien de moins secret que la rémunération d'un patron ou ex-patron", a-t-il déclaré au Figaro. "Cela fait vingt-cinq ans que ma rémunération et le montant des titres Axa que je détiens sont sur la place publique. Ce patrimoine, c'est le reflet de la réussite d'une entreprise qui a créé des milliers d'emplois en France, qui a généré de considérables ressources fiscales et qui a fait rayonner notre pays à l'étranger. On peut me pointer du doigt mais on n'arrivera pas à me faire rougir."

Quant à ses ambitions en cas de victoire de François Fillon lors de l'élection présidentielle, Henri de Castries a assuré qu'il n'attendait rien. "Je ne demande rien, je n'attends rien. Je ferai ce qu'il souhaitera que je fasse." Concernant une éventuelle nomination à Matignon, il a ajouté au quotidien que la question ne se posait "pas en termes d'envie". À ce sujet, l'ancien grand patron a également précisé sur RTL que cela l'"étonnerait" d'être le prochain chef de gouvernement, mais il est "sûr" que le nom choisi par François Fillon "sera d'excellente qualité".

"La vieille cuisine" d'Emmanuel Macron

Henri de Castries, qui a quitté ses fonctions début septembre 2016 après dix-sept ans passés à la tête du géant de l'assurance, a également évoqué les critiques adressées à François Fillon sur sa proposition de réformer la Sécurité sociale, précisant qu'il n'en était pas "l'inspirateur". 

Il a par ailleurs évoqué la candidature d'Emmanuel Macron. S'il a "de la sympathie pour la personne", il a assuré à la radio être "très profondément gêné par l'ambiguïté de son positionnement et le caractère très vague de son discours".

"C'est une vieille cuisine qu'on nous ressert dans une casserole un peu neuve", a-t-il estimé, ajoutant qu'il représentait à ses yeux "les habits nouveaux du hollandisme".
C.H.A.