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Geoffroy Didier propose un "test de radicalisation" au collège, tollé sur Twitter

Geoffroy Didier, candidat à la primaire de la droite, en mai 2016

Geoffroy Didier, candidat à la primaire de la droite, en mai 2016 - Joël Saget - AFP

Bronca sur Twitter après la dernière proposition du vice-président Les Républicains (LR) du conseil régional d'Île-de-France. Des internautes tournent en ridicule la proposition de Geoffroy Didier de mettre en place des "tests de détection de radicalisation" dans les collèges et lycées.

Geoffroy Didier, vice-président LR du conseil régional d'Île-de-France, a proposé ce mardi sur Europe 1 des "tests de détection de radicalisation" dans les collèges et lycées pour lutter contre l'endoctrinement jihadiste.

Dans un long message posté sur sa page Facebook, le candidat à la primaire de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2016 a donné des précisions sur sa proposition.

"Je propose que soit créé un "test de radicalisation" pour tout jeune scolarisé dans un collège ou lycée dont le comportement aura été identifié comme inquiétant par la communauté éducative. Ce 'test de radicalisation' prendrait la forme d'un entretien entre l'élève et un psychologue de la communauté éducative afin d'évaluer le degré plus ou moins avancé de radicalisation."

Il poursuit ensuite, indiquant que ce test comprendrait des questions "permettant de confirmer ou non l"existence d'un processus de radicalisation islamiste". Et donne des exemples: "Comment qualifiez-vous les récents attentats en France? Que pensez-vous du jihad? Consultez-vous ou avez-vous déjà consulté des vidéos ou sites appelant au jihad?"

Geoffroy Didier a donné des précisions sur cette mesure à BFMTV. 

"Ce que je propose est une mesure de prévention puisque nous ne devons plus attendre que les terroristes passent à l'acte pour détecter la radicalisation. Le gouvernement a lui-même recensé des indices de radicalisation, comme refuser une activité sportive sous prétexte qu'elle est mixte."

"Les services de protection de l'enfance signalés"

Le candidat à la primaire de la droite a également détaillé le processus qui serait mis en place en cas d'élève suspecté de radicalisation.

"Si un membre de la communauté éducative recensait un indice de début de radicalisation chez un adolescent, ce que je souhaite c'est qu'un psychologue fasse passer un entretien à cet élève afin de mesurer le degré plus ou moins avancé de radicalisation. Si le test est positif, les services de protection de l'enfance seront signalés, charge ensuite à ces services de signaler la radicalisation à l'autorité judiciaire."

La proposition a provoqué de nombreuses réactions sur Twitter, où les internautes ont rivalisé d'humour et de second degré pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme une surenchère politique.

Certains n'ont pas hésité à faire appel à leurs plus belles références culturelles, mettant en scène le phénomène du moment "Pokémon go".

C.H.A.