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Les Républicains

 "Fuite d'eau": Sarkozy trouve la polémique "grotesque"

Nicolas Sarkozy, accompagné de Luc Chatel, à Rabat, au Maroc, le 22 juin.

Nicolas Sarkozy, accompagné de Luc Chatel, à Rabat, au Maroc, le 22 juin. - Fadel Senna - AFP

La sortie de Nicolas Sarkozy, comparant la situation des migrants à une "fuite d'eau", avait fait réagir à gauche? Le président des Républicains s'étonne de l'ampleur de la polémique.

Nicolas Sarkozy persiste et signe. Après avoir comparé l'afflux de migrants à une grosse fuite d'eau, le chef des Républicains n'a pas l'intention de revenir sur ses déclarations... Au contraire. En déplacement au Maroc, il a mené dimanche soir une réunion publique à Casablanca devant quelques centaines de militants. L'occasion de lancer quelques piques vers l'opposition, et de revenir en privé sur la polémique qu'il a déclenché.

"Oser dire que je compare les migrants à une fuite d'eau, c'est grotesque", a-t-il confié au Parisien. "La fuite que j'évoquais? C'est la solution préconisée par la Commission européenne pour répartir les demandeurs d'asile dans les différents pays de l'Union. Au lieu de traiter la cause, on traite la conséquence. Ça n'a tout simplement aucun sens".

Une mise en scène proche du one-man-show

Le patron des Républicains a peu apprécié d'être repris par François Hollande et Manuel Valls. Le chef de l'Etat a appelé "tout le monde" à faire preuve de "gravité" et de "maîtrise" dans les débats sur l'immigration. Manuel Valls lui a estimé que "la vie politique méritait mieux que ces phrases stigmatisantes" et "pas au niveau". De quoi agacer encore un peu Nicolas Sarkozy, qui rétorque: "Mais dans quel monde vivent les socialistes? Un monde où ils n'entendent plus le peuple. Ils sont coupés des réalités. Je savais qu'ils étaient aveugles, mais je me demande s'ils ne sont pas également sourds", lance le patron de l'opposition.

En parlant des migrants jeudi dernier, Nicolas Sarkozy avait expliqué que "dans une maison, il y a une canalisation qui explose, elle se déverse dans la cuisine. Le réparateur arrive et dit: 'j'ai une solution. On va garder la moitié pour la cuisine, mettre un quart dans le salon, un quart dans la chambre des parents et si ça ne suffit pas, il reste la chambre des enfants'".

Une métaphore déjà testée devant de nouveaux adhérents des Républicains, et dans un procédé scénique proche du one-man-show. Récemment, son ancienne garde des Sceaux, Rachida Dati, avait expliqué qu'un ancien chef de l'Etat n'était pas là "pour faire des sketches".

A. K. avec AFP