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Les Républicains

Frédéric Lefebvre annonce qu'il quitte Les Républicains

Frédéric Lefebvre.

Frédéric Lefebvre. - Joel Saget - AFP

Au micro de Franceinfo ce jeudi matin, Frédéric Lefebvre a annoncé qu'il quittait Les Républicains, une décision "douloureuse et en même temps libératrice".

"Elle est douloureuse parce qu’il y a beaucoup d’élus, de militants et d’adhérents avec qui je partage des valeurs et de l’amitié. Mais elle est devenue incontournable et elle est libératrice, parce que je ne supportais plus que ces gens – je pense à un quarteron de généraux sectaires qui sont à la tête des Républicains – parlent en mon nom", a-t-il déclaré.

Des "menaces" par Nicolas Sarkozy

"On a tenté de me museler, on m'a moqué, on m'a menacé dans ma famille politique", a-t-il dénoncé. "C'est plus que des menaces d'ailleurs puisqu'elles ont été mises à exécution", a-t-il poursuivi, invoquant "des coupures de presse pour dire 'Frédéric Lefebvre c'est un traître, (...) il dialogue avec Emmanuel Macron'".

"Le tournant ça a été mon vote pour le Pacte de responsabilité" durant le quinquennat Hollande, a-t-il indiqué, "avec des menaces qui m'ont été faites, y compris pas Nicolas Sarkozy lui-même à Pasadena quand Carla (Bruni, épouse de l'ex-chef de l'Etat, NDLR) était venue donner un concert et que dans la loge j'ai subi ces menaces".

Nettement distancé aux législatives

Frédéric Lefebvre a longtemps été un proche de l'ancien Président, dont il a même été secrétaire d'Etat, mais il s'en est depuis nettement éloigné, apportant même son soutien à Alain Juppé lors de la primaire de la droite l'an dernier.

"Quand à un moment vous avez le sentiment que le parti dans lequel vous êtes est dévoyé, qu'on n'hésite pas à aller jusqu'aux outrances extrémistes, vous sentez qu'il y a quelque chose que vous devez rompre. C'est ce que je fais aujourd'hui", a-t-il conclu.

Frédéric Lefebvre (LR) a fait 12,68% au premier tour des législatives, loin derrière Roland Lescure, candidat de REM qui fait 52,80 %. Il y aura malgré tout un second tour en raison du faible taux de participation (moins de 19%).

G. de V. avec AFP