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François Fillon n'a pas voulu rencontrer le prince héritier d'Arabie saoudite

Mohammed Ben Salman était en visite à Paris (photo d'illustration)

Mohammed Ben Salman était en visite à Paris (photo d'illustration) - FAYEZ NURELDINE / AFP

En visite à Paris, le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed Ben Salman n'a pas rencontré François Fillon, malgré ses demandes répétées.

"L'Arabie saoudite n'est certainement pas notre alliée", avançait François Fillon en octobre sur France 2. Depuis, le candidat de la droite à l'élection présidentielle n'a pas changé d'avis. Selon des informations du Figaro, François Fillon a refusé une rencontre avec Mohammed Ben Salman, le prince héritier d'Arabie saoudite. 

L'Arabie saoudite "à l'origine de la montée de l'intégrisme"

Egalement ministre de la Défense du royaume et vice-prince héritier, Mohammed Ben Salman était en visite à Paris la semaine dernière. Il a adressé plusieurs demandes d'entretien à François Fillon, "mais nous n'y avons pas répondu, pour l'instant", assurait l'équipe du candidat au Figaro

Pendant la campagne, François Fillon avait révélé une position opposée à celle de François Hollande vis-à-vis de l'Arabie saoudite. Le candidat considère que "ce pays est pour une part à l'origine de la montée de l'intégrisme au sein de l'ensemble de la communauté musulmane mondiale". 

Changement de cap diplomatique dans le Golfe

Il estime qu'il faut "revoir l'ensemble de notre diplomatie à l'égard des pays de cette région". Une posture qui marque une rupture par rapport à celle de François Hollande, qui a fait de l'Arabie saoudite un partenaire privilégié dans le Golfe lors de son quinquennat. 

Autre signe indiquant un éloignement avec Riyad: la nomination de Bruno Le Maire au pôle international de l'équipe de campagne du candidat. L'ancien ministre avait lui aussi promis pendant la campagne de la primaire qu'il réexaminera "les relations diplomatiques avec l'Arabie saoudite, avec le Qatar, et avec un certain nombre d'Etats du Golfe en fonction de la capacité qu'ils auront à remettre en cause leurs liens avec les mouvements islamiques". 

En octobre 2015, le gouvernement avait signé 10 milliards d'euros de contrats avec l'Arabie saoudite. Entre des accords sur l'énergie ou l'agro-alimentaire figurait aussi la vente d'armes. Des ventes dénoncées par les ONG, en raison notamment de l'implication de l'Arabie saoudite dans la guerre au Yémen. 

Mélanie Longuet