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Les Républicains

François Fillon insiste (encore) sur la fin des 35 heures

Pour François Fillon, les 35h sont responsables du marasme économique français.

Pour François Fillon, les 35h sont responsables du marasme économique français. - -

Lundi soir, François Fillon a déclaré vouloir "purement et simplement supprimer toutes les lois sur les 35h". Un engagement qui va au-delà de la direction du parti : Jean-François Copé lui a vivement répondu.

Ces mots deviennent habituels dans la bouche de l'ancien Premier ministre. Lundi soir, François Fillon tenait un meeting devant seulement 600 personnes, dans une petite ville du Nord. En pleine réunion, l'ex-Premier ministre a lâché une phrase en forme de déclaration de guerre à l’échelle nationale : pour lui, les 35h, c’est la racine du marasme économique français.

"C’est trop tard, c'est trop dur, la compétition est trop difficile", a martelé François Fillon devant les militants. "On a perdu trop de terrain par rapport aux économies allemande et aux économies d’Europe du nord. Il faut qu’on fasse un peu de chirurgie : il faut abroger les 35h", a-t-il conclu.

Un argument approuvé par les militants présents : "il faut réapprendre le travail. On ne produit qu’avec du travail et du capital", explique l'un d'eux.

"Voir François me rejoindre, c'est une reconnaissance"

D’ailleurs, la promesse n’est pas nouvelle : derrière le "travailler plus pour gagner plus" de Nicolas Sarkozy en 2007, se cachait à peine déjà l’idée d’une mise à mort des 35h.

Jean François Copé d’ailleurs à l’époque soutenait fermement cette proposition. En campagne lundi soir à Marseille, il a tenu d’ailleurs à rafraichir la mémoire de François Fillon : "Quand j’ai évoqué l’idée de supprimer les 35h, mes amis du gouvernement, certains très haut placés, m’ont brocardé à un point que vous n’imaginez pas. Voir François Fillon me rejoindre, c’est une très grande satisfaction, voire une reconnaissance", a affirmé le concurrent direct de François Fillon.

Si François Fillon attaque frontalement le gouvernement sur la question du temps de travail, il va devoir trouver autre chose pour se distinguer de son adversaire.