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Les Républicains

François Fillon: "Ce n'est pas la justice qu'on cherche, c'est à me casser"

Le candidat LR à la présidentielle poursuit sa campagne, malgré les révélations concernant son épouse et ses enfants. Il se montre offensif malgré les accusations qui se multiplient.

François Fillon ne se déclare pas vaincu. En meeting à Charleville-Mézières jeudi soir devant environ 600 personnes, le candidat LR à la présidentielle, ébranlé par le "Penelopegate", a dit éprouver "une colère froide face à la meute". "Ces attaques ne viennent pas de nulle part, elles ont été préparées dans les arrières-cuisines de ces officines (...) Pour ma part, je réponds aux enquêteurs et je leur confie toutes les informations nécessaires à la vérité."

Et le candidat de répéter encore sa "colère".

"Je ne suis pas dupe: ce n'est pas la justice qu'on cherche, c'est à me casser et, au-delà de ma personne, à casser la droite, à lui voler son vote."

Pour François Fillon, le reproche qui lui est fait est "d'’avoir voulu que [s]on épouse soit [s]a première des collaboratrices, elle qui depuis 40 ans, construit avec moi mon parcours, douze heures par jour, sept jours sur sept."

"A cela, il n’y a rien d’illégal et j’assume le choix qui fut le mien de m’appuyer sur elle, sur mes proches, qui savent mieux que quiconque les sacrifices et les dévouements qui ont jalonné mon chemin politique", se défend François Fillon.

A ses soutiens, Fillon demande de "l'aider à résister"

Avant de dérouler son programme et d'évoquer agriculture, maison de santé, fin des 35h, justice et sécurité, le candidat s'est aussi adressé à ses soutiens:

"Je comprends que ces accusations troublent certains d'entre vous, en raison de leur martèlement, de la répétition présentée habilement comme une accumulation des proches, et en raison des sommes avancées. Mais des mensonges, fussent-ils répétés 100 fois, ne parviendront jamais à constituer une demi-vérité". D'ailleurs pour lui, s'il est attaqué, c'est parce qu'il n'est pas "un candidat fade".

Il répète donc le message déjà adressé aux parlementaires mercredi matin: "je vous demande de m'aider à résister. Je mène un combat pour redresser la France, pas pour le goût du pouvoir." Une allusion aux doutes exprimés par certains parlementaires de droite depuis le début de la semaine. Pour la première fois, François Fillon admet qu'ils puissent exister.

Mais il envoie un message clair à ceux qui avancent déjà l'idée d'un "plan B" pour le remplacer: "Mon énergie est intacte. Ma détermination est totale". 

A. K.