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Fillon: "Je ne cherche pas à plaire aux uns et autres, j'ai un projet radical"

François Fillon, candidat à la primaire (Les Républicains), le 13 février 2016 à Paris

François Fillon, candidat à la primaire (Les Républicains), le 13 février 2016 à Paris - Lionel Bonaventure - AFP

François Fillon, candidat à la primaire, a affirmé ce mercredi lors d'un dîner-débat à Maisons-Laffitte dans les Yvelines, qu'il ne cherchait pas "à plaire aux uns ou aux autres", mais à proposer un "projet, précis, radical, un projet d'intérêt national", alors que la France est "à terre".

"Je suis candidat à l'élection présidentielle parce qu'une colère froide monte en moi et parce que je sais ce qu’il faut faire pour redresser notre pays", a affirmé l'ancien Premier ministre, invité par Jacques Myard, député-maire (LR) de la ville à s'exprimer lors de ce dîner-débat.

"Rajeunir notre démocratie"

"Dans ma vie publique, j’ai eu le privilège de tenir les plus hauts postes. Les honneurs m’importent peu. Je veux redresser notre pays. Et pour cela, je ne calcule pas, je ne cherche pas à plaire aux uns où aux autres. Je bâtis un projet précis, un projet radical, un projet d’intérêt national, appuyé sur une méthode d’action puissante et rapide permettant, dans les 100 premiers jours, de transformer le pays", a-t-il insisté.

Selon François Fillon, la primaire de novembre est "une formidable opportunité de rajeunir notre démocratie, et c’est une formidable occasion d’avoir un vrai débat de fond". Il a promis que s'il était choisi lors de cette primaire pour représenter la droite et le centre en 2017, il "ne tremblerai(t) pas pour faire ce qui doit être fait".

"Il ne faut pas être fataliste, il ne faut pas démissionner. Il faut de l'audace, du courage, la force de redresser notre pays", a-t-il ajouté, en dénonçant "le bilan calamiteux" de François Hollande, "champion des impôts, du chômage, de la dette, des apparences avec (Emmanuel) Macron en tête de gondole qui parle mais n'agit pas".

"Il faut tout changer"

Revenant sur ses cinq années à Matignon sous la présidence de Nicolas Sarkozy, François Fillon a également assuré avoir quitté son poste en 2012 "avec le sentiment du devoir accompli mais aussi avec un sentiment d’inachevé. Nous avons géré la France, nous l’avons ici où là utilement modernisée, mais nous ne l’avons pas transformée", a-t-il regretté.

"Je regarde notre bilan sans complaisance car il n’y a pas de crédibilité sans lucidité, et j’en tire une leçon : il faut tout changer et il faut le dire sans trembler ni ruser", a-t-il dit.

A.-F. L. avec AFP