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Les Républicains

Fillon fait sa rentrée politique "plus décidé que jamais"

François Fillon a fait sa rentrée mercredi à Rouez-en-Champagne dans la Sarthe, en présentant son "manifeste pour la France". Faisant fi des sondages, le candidat à la primaire de la droite pour 2017 s'est montré combatif.

La primaire à droite ne se fera pas sans lui. Si Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et même Bruno Lemaire le devancent pour l'instant dans les sondages, François Fillon ne se laisse pas abattre. Premier de sa famille politique à faire sa rentrée politique mercredi, il a présenté à dans son fief de la Sarthe, son "manifeste pour la France" qui décrit ce que serait les 100 premiers jours de son quinquennat.

Se présentant comme le candidat du fond et des idées, longtemps hors champ des caméras, il met un coup d'accélérateur et se montre combatif. "Nous sommes là plus décidés que jamais. Nos 10.000 adhérents, nos parlementaires, nos élus locaux, nos groupes d'expert sont à la pointe du combat pour l'alternance", a-t-il lancé depuis Rouez-en-Champagne.

Sans oublier de rappeler les embûches qu'il a dû traverser. "On a cherché d'abord à nous faire taire, en violant les règles fondamentales de la démocratie. On a cherché à me salir. On nous a enterré en décrétant que le match des primaires était joué", a-t-il martelé.

Des confidences sur Sarkozy à venir

François Fillon s'exprimait devant environ 400 membres de Force Républicaine (FR), son micro-parti. Une soixantaine d'élus étaient également présents, notamment Gérard Larcher, président du Sénat, Eric Woerth, chargé par Nicolas Sarkozy de conduire le projet des Républicains, Eric Ciotti, Bruno Retailleau, patron des sénateurs Les Républicains, Valérie Pécresse, tête de liste aux régionales en Ile-de-France, les anciens ministres Hervé Novelli, Gérard Longuet, Dominique Bussereau.

A noter que, une fois n'est pas coutume, François Fillon fera des confidences sur sa relation avec Nicolas Sarkozy dans un livre à paraître en septembre. 

Ses grandes lignes

Le président de Force républicaine prévoit notamment la réduction de 110 milliards des dépenses publiques qu'il projette sur la durée du quinquennat. Elle doit permettre de "commencer à réduire" la dette de la France, qui "dépassera les 98% du PIB en 2015. "L'équilibre budgétaire sera atteint d'ici à 2022", assure-t-il.

L'ancien Premier ministre envisage d'"ouvrir l'enseignement sur le monde économique" et de "faire de l'alternance et de l'apprentissage la voie privilégiée d'accès à l'emploi".

S'agissant de l'immigration, à l'heure où l'Europe est confrontée à une arrivée massive de migrants fuyants guerres et inégalités, François Fillon juge "essentiel" de rompre "avec la politique de l'Etat providence". Il faut "inscrire dans la Constitution le principe selon lequel l'immigration dépend de la capacité d'accueil et d'intégration de la France". Le parlement fixerait chaque année des quotas, y compris "d'origine".

Il ressort également de vieux serpents de mer de la droite quand elle est au pouvoir comme l'harmonisation des régimes de retraites du public avec ceux du privé, la suppression de l'ISF, la réforme du code du travail, la fin des 35 heures dans la fonction publique, la suppression de l'aide médicale d'Etat, la mise en place d'un contrat de travail unique….

Aidé par une équipe de "plus de 200 personnes" (élus, experts...), François Fillon avancera d'autres propositions dans les mois qui viennent.

K. L. avec Pauline de Saint Rémy