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Les Républicains

Fillon dénonce "la passivité avec laquelle on assiste au délitement européen"

L'ancien Premier ministre François Fillon (Les Républicains), candidat à l'Elysée en 2017, a déploré jeudi le "délitement" de l'Union européenne dans tous les domaines et dénoncé la "passivité" de François Hollande, occupé à faire des "discours de sous-ministre du Travail" - Jeudi 21 janvier 2016

L'ancien Premier ministre François Fillon (Les Républicains), candidat à l'Elysée en 2017, a déploré jeudi le "délitement" de l'Union européenne dans tous les domaines et dénoncé la "passivité" de François Hollande, occupé à faire des "discours de sous-ministre du Travail" - Jeudi 21 janvier 2016 - Photo d'illustration - AFP

L'ancien Premier ministre François Fillon (Les Républicains), candidat à l'Elysée en 2017, a déploré jeudi le "délitement" de l'Union européenne dans tous les domaines et dénoncé la "passivité" de François Hollande, occupé à faire des "discours de sous-ministre du Travail".

Invité d'Europe 1, François Fillon a dénoncé "la passivité avec laquelle on assiste au délitement européen". "L'Europe se défait et personne ne dit rien, personne ne fait rien, et surtout pas la France" "L'Europe se couche devant les États-Unis sur le traité Atlantique.

L'Europe est incapable d'avoir une politique de réfugiés, les frontières se referment les unes après les autres. L'Europe laisse partir les Britanniques sans même faire le moindre effort pour les conserver. L'Europe accepte la situation inqualifiable de la Pologne. Et, cerise sur le gâteau, l'Europe vient d'enclencher toute seule une négociation avec la Chine pour reconnaître l'économie chinoise comme une économie de marché, ce qui serait dramatique pour l'économie européenne et ce que les Américains ont refusé", a-t-il énuméré.

Le rôle de la France dans la réforme du système européen

François Fillon réclame des "initiatives françaises". "La chancelière allemande est affaiblie, l'Allemagne est en crise notamment à cause de la politique qu'elle a conduite s'agissant des réfugiés". "Le seul endroit d'où peut venir un espoir de réforme du système européen, c'est la France. Pour cela il faudrait que le président de la République se bouge, qu'il fasse autre chose que les discours de sous-ministre du Travail qu'il a fait au Conseil économique et social cette semaine".

Pour le député de Paris, la France doit initier "un nouveau projet européen qui doit être resserré autour de quelques stratégies essentielles". "On a besoin d'une monnaie pour s'opposer au dollar", "d'une politique de l'énergie pour ne pas être totalement dépendant de la Russie", "d'une politique des frontières et d'une politique d'immigration, "d'une politique de défense parce qu'on n'a jamais été aussi menacés, en tout cas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale" et "d'une grande stratégie en matière de numérique et d'innovation. Que l'Europe s'occupe de cela et qu'elle laisse le reste aux Etats", a-t-il conclu.

L'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy est candidat à la primaire de la droite et du centre (20-27 novembre) en vue de l'élection présidentielle de 2017

A.-F. L. avec AFP